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RDC : désignation des membres du Conseil de suivi de la transition sans une partie de l’opposition


Joseph Olenghankoy, président d’une des branches du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition en RDC, a été désigné, Kinshasa, RDC, 2017. (Facebook/Joseph Olenghnakoy)
Joseph Olenghankoy, président d’une des branches du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition en RDC, a été désigné, Kinshasa, RDC, 2017. (Facebook/Joseph Olenghnakoy)

Joseph Olenghankoy, président d’une des branches du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition en RDC, a été désigné samedi comme président du Conseil national du suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 (CNSA). L’autre branche de la plateforme appelle, elle, à deux journées ville-mortes, le 8 et 9 août.

La branche du Rassemblement dirigée par Félix Tshisekedi de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a boycotté les travaux qui ont conduit à cette désignation, tenus sous la direction conjointe des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

En lieu et place, cette aile dure de la plateforme a plutôt tenu un conclave "pour peaufiner, selon Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition, les actions à mener en vue de forcer le président Kabila à appliquer l’accord du 31 décembre qu’il continue de violer ".

Pour commencer, l’aile-Félix Tshisekedi appelle à observer deux journées ville-mortes, le 8 et 9 août.

"Le Rassemblement sous le contrôle du peuple exige la publication sans tarder du calendrier électoral en tenant compte du fait que les élections doivent être organisées en 2017. Le Rassemblement exige également la publication des résultats des opérations d’enrôlement des électeurs le 30 juillet", indique la déclaration finale du conclave. Ces dates tombent un jour avant celle fixée par Ne Mwanda Nsemi, député et chef du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, évadé de prison. Le gourou appelle, lui, à "chasser Kabila et les Rwandais de la RDC".

Certaines de personnes désignées pour faire partie du CNSA ont aussi bocotté les travaux dirigés par les présidents du Sénat et l’Assemblée nationale.

Vital Kamerhe, un autre opposant, désigné pour être le deuxième-vice-président était absent.

Comme beaucoup d’autres opposants, M. Kamerhe dénie aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale la qualité de convoquer et présider les travaux de désignation des membres du CNSA car "toutes les institutions sont caduques pour n’avoir pas été élues pour certains depuis 2005 (le Sénat)," explique-t-il.

Le poste du troisième vice-président revient au Front pour le respect de la Constitution, plateforme constituée autour du parti de Jean-Pierre, également absente.

Le CNSA est institué par l’accord signé lors du dialogue politique tenu sous la médiation des évêques catholiques.

Les prélats dénient, eux-mêmes aussi, aux dirigeants du parlement le pouvoir d’organiser ces travaux de désignation du CNSA.

Le président Joseph Kabila a nommé début mars Bruno Tshibala, issu de l’UDPS, comme Premier ministre mais l’aile dure du Rassemblement le récuse et considère la nomination comme une violation de l’accord obtenu sous la médiation des évêques.

Cet accord était pourtant censé régler la crise née de la non-tenue des élections en RDC depuis 2011.

Le président Joseph Kabila est resté au pouvoir au-delà de son mandat expiré en décembre 2016 sans élection.

La constitution lui interdit de se représenter pour avoir fait plus que deux mandats à la tête du pays.

Les députés, tous les gouverneurs et les Sénateurs n’ont pas, eux, été élus depuis 2006.

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