Des accrochages ont éclaté lorsque des militaires et des éco-gardes ont entrepris d'évacuer les habitants d'un petit village créé par des creuseurs d'or artisanaux à l'intérieur de la réserve, a expliqué à l'AFP Christian Mushingalwa, responsable en charge des ressources humaines de la réserve.
"Le bilan est de deux morts et quelques blessés dont quatre grièvement, tous des civils", a-t-il précisé.
L'opération visait à "préserver l'environnement", à la demande de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), a-t-il souligné.
Selon M. Mushingalwa, un site de relocalisation, à 30 km de la réserve, avait été préparé pour recevoir les occupants illégaux.
L'ICCN "peut avoir raison mais nous voulons un dialogue entre les parties en conflit pour une cohabitation pacifique entre la réserve et les riverains", a réagi auprès de l'AFP Assani Nguma, président de la société civile de Mambasa (Ituri).
Interrogé par l'AFP, les services de l'administrateur du territoire de Mambasa ont accusé les villageois d'avoir "barricadé pendant quelques heures la route nationale 4", justifiant ainsi l'intervention de l'armée.
La réserve d'Okapi abrite de nombreuses espèces endémiques et menacées, dont un sixième de la population existante d'okapis (environ 5.000 sur les 30.000 vivant à l'état sauvage).
L'Okapi, appelé aussi girafe de forêt, est un mammifère qui ne vit que dans cette région de la RDC.