Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Grâce présidentielle pour Eddy Kapend, condamné pour l'assassinat du président Laurent-Désiré Kabila


Laurent-Désiré Kabila, chef des rebelles qui finiront par renverser Mobutu Sese Seko, à Uvira en RDC, le 12 février 1997.
Laurent-Désiré Kabila, chef des rebelles qui finiront par renverser Mobutu Sese Seko, à Uvira en RDC, le 12 février 1997.

Le président Félix Tshisekedi a accordé la grâce présidentielle à des personnes condamnées pour l'assassinat de l'ancien président Laurent-Désiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila, en pleine crise politique en République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi de la présidence congolaise.

Laurent-Désiré Kabila a été assassiné le 16 janvier 2001 dans son bureau officiel par l'un de ses gardes du corps, tué immédiatement après avoir tiré sur le président.

L'aide de camp du défunt président, le colonel Eddy Kapend et l'ancien chef de l'Agence nationale des renseignements (ANR) Georges Leta ont été parmi les principaux condamnés. Ils ont toujours nié avoir participé à un complot.

"Il se trouve que Eddy Kapend et certains de ses co-accusés bénéficient de la grâce présidentielle du 31 décembre 2020 qui est une mesure d'une portée générale avec un caractère impersonnel", a déclaré à l'AFP Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle.

Déjà samedi, des images circulaient sur les médias sociaux, montrant Eddy Kapend dans un cadre intime avec ce qui semblait être des membres de sa famille proche.

"Le processus a commencé d'abord le 30 juin 2020. Le président de la République a décidé de commuer la condamnation à mort à la prison à vie", a expliqué à l'AFP M. Kusema.

"Le 31 décembre 2020, le chef de l'État a commué la prison à vie à 20 ans de prison. Or, l'ordonnance présidentielle précise que les personnes condamnées à 20 ans de prison et ayant purgé leurs peines au 31 décembre 2020 doivent être libérées", a-t-il ajouté.

"Eddy Kapend et certains de son groupe sont donc concernés", a précisé M. Kusema.

Cette mesure intervient après que le président Tshisekedi a mis fin le 6 décembre à la coalition qu'il formait avec son prédécesseur Joseph Kabila, toujours majoritaire au Parlement.

Vendredi, le chef de l'État a confié au sénateur Modeste Bahati, ancien allié de Joseph Kabila, la mission d'identifier une nouvelle coalition majoritaire à l'Assemblée.

Le 10 décembre, les députés avaient voté pour la destitution du bureau de l'Assemblée nationale composé en majorité des pro-Kabila.

XS
SM
MD
LG