L'abbé André Masingana, secrétaire-général adjoint de la Cenco, a présenté ce rapport à Kinshasa et lancé l’appel de l'Eglise au le gouvernement.
L'Eglise "exhorte le gouvernement de la RDC à rendre disponible, en toute urgence, les ressources nécessaires à la Céni" (Commission électorale nationale indépendante), a-t-il affirmé.
Depuis l'invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle en septembre, le plus grand flou règne sur la tenue d'une série de scrutins qui devaient s'ouvrir en octobre pour s'achever, fin novembre 2016, par la présidentielle, à laquelle le chef de l'État, Joseph Kabila, ne peut participer en vertu de la limitation du nombre des mandats inscrite dans la Constitution.
Convié par la Cenco, le président de la Céni, Corneille Nangaa, a entretenu le doute sur la publication d'un nouvel échéancier "réaménagé" alors qu'on l'interrogeait sur l'avenir du processus électoral.
"On ne peut publier un calendrier que lorsqu'on est sûr d'avoir des ressources nécessaires [pour le] mettre en oeuvre", a-t-il dit, mais "cela ne veut pas dire que la Céni ne va pas publier un calendrier".
La RDC est sous tension politique à l'approche de l'échéance du mandat de M. Kabila (au pouvoir depuis 2001). L'opposition dans son ensemble accuse le chef de l'État de faire tout son possible pour se maintenir en poste plus longtemps, quitte à retarder les élections.
M. Kabila entend réunir prochainement un "dialogue national" en vue de dégager un "consensus" le plus large possible sur l'organisation et le financement des élections à venir. La majeure partie de l'opposition refuse pour l'heure de participer à un tel forum, qu'elle perçoit comme un "piège".
L'audience dont jouit l'Église congolaise sur les questions politiques s'étend bien au-delà des quelque 40% de catholiques que compterait le pays, une grande partie de la population reconnaissant le rôle majeur qu'elle a joué dans l'ouverture démocratique du début de la décennie 1990 en RDC.
Avec AFP