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RDC: l'ONU appelle les autorités à démanteler des maisons closes dans des camps de déplacés


La représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten est en RDC depuis le 9 juin (photo d'archive).
La représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten est en RDC depuis le 9 juin (photo d'archive).

Une responsable des Nations unies a appelé vendredi les autorités congolaises à démanteler des "maisons de tolérance" érigées selon elle dans et autour de camps de déplacés à Goma, dans l'est troublé de la République démocratique du Congo.

Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten est en RDC depuis le 9 juin pour une visite officielle de huit jours.

Elle s'est notamment rendue mardi et mercredi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Cette province frontalière du Rwanda et de l'Ouganda est au cœur des violences armées en cours depuis près de 30 ans dans l'est congolais, avec des rébellions répétées et des drames humanitaires constants.

Devant la presse à Kinshasa, Mme Patten a déclaré être "particulièrement choquée par l'existence de nombreux lieux communément baptisés maisons de tolérance autour et dans les camps de déplacés".

Dans ces maisons, "des femmes et des jeunes filles sont contraintes, y compris pour des raisons de survie, pour subvenir à leurs besoins de base et à ceux de leurs familles, à se prostituer en échange de quelques francs", a-t-elle déploré.

Il m'a été rapporté, a dit la diplomate, que "même des femmes mariées le font pour nourrir leurs enfants", par "contrainte et non de gaieté de cœur".

"J'ai exhorté les autorités à démanteler ces maisons (...) où des prédateurs abusent de la vulnérabilité de (ces) femmes et des jeunes filles", a-t-elle déclaré.

La visite de Mme Patten intervient dans un contexte de "recrudescence des violences sexuelles dans l’est de la RDC, dans la situation complexe pré-électorale, et des discussions autour de la transition/reconfiguration de la Monusco (Mission de l'ONU en RDC)", a indiqué dans un communiqué la mission onusienne.

La semaine dernière, Jean-Pierre Lacroix, patron des opérations de paix de l'ONU, avait affirmé à Kinshasa que son organisation étudiait comment retirer sa force de maintien de la paix en RDC "le plus rapidement possible" mais de manière "graduelle et responsable".

La Monusco (anciennement Monuc), l'une des plus importantes et plus coûteuses missions de l'ONU au monde, est présente en RDC depuis 1999 et y compte environ 16.000 soldats de maintien de la paix.

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