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RDC: l’opposition appelle à manifester pour exiger la tenue de la présidentielle dans les délais prévus


Le "Rassemblement", nouvelle plateforme d'opposition, a appelé à des manifestations en RDC le 31 juillet pour exiger la tenue dans les délais prévus par la constitution de l’élection présidentielle.

Le "Rassemblement des forces politiques et sociales de la RDC acquises au changement" organisera ce jour-là "des manifestations populaires à travers le territoire national", a déclaré lundi un des dirigeants de ce dernier avatar de tentative d'union de l'opposition, Charles Mwando Nsimba, lors d'une conférence à Kinshasa.

Il s'agira de "dire au monde entier que le peuple congolais tient à sa Constitution et ne veut plus de régime tyrannique", a-t-il ajouté.

M. Mwando s'exprimait à l'occasion de la restitution des travaux du "conclave de Genval", du nom de la ville belge près de Bruxelles où s'est tenue en juin la conférence fondatrice du "Rassemblement", autour de l'opposant congolais historique Étienne Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Le "Rassemblement" est constitué d'opposants de longue date et de nouveaux venus parmi lesquels les membres du "G7", groupe de sept partis ayant quitté la majorité en septembre et soutenant la candidature à la présidentielle d'un autre transfuge: l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, aujourd'hui à l'étranger sous la menace d'un procès pour atteinte à la sûreté de l'État au Congo.

La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila en 2011 à l'issue de scrutins entachés de fraudes massives.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. Aux termes de la Constitution, il ne peut se représenter et doit abandonner son poste le 20 décembre à la fin de son mandat.

Un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorise cependant le chef de l'État à rester en fonctions au-delà si la présidentielle n'a pas eu lieu à cette date, ce qui semble chaque jour plus certain.

Pour l'opposition, l'arrêt de la Cour, rendu par une justice qu'elle estime inféodée à l'exécutif, n'a pas de valeur et est une preuve supplémentaire des manœuvres dont elle ne cesse d'accuser le chef de l'État en vue de se maintenir "illégalement" au pouvoir.

La Constitution impose que l'élection présidentielle soit convoquée au plus tard trois mois avant la fin du mandat du président sortant. Aucune date n'a encore été fixée pour ce scrutin.

Avec AFP

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