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RDC : le gouvernement revoit à la baisse le budget de l'Etat


Le Premier ministre congolais, Matata Ponyo d’une conférence presse à Kinshasa, 12 avril 2012.
Le Premier ministre congolais, Matata Ponyo d’une conférence presse à Kinshasa, 12 avril 2012.

Le Premier ministre congolais, Matata Ponyo justifie la réduction dépenses projetées de 22% par la nécessité d’éviter le "cauchemar de l'hyperinflation" qui avait, dans les années 1990, avait atteint un pic de 9.000%.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a revu lundi à la baisse ses prévisions budgétaires à la suite de l'effondrement des prix des matières premières, afin de préserver le pays de l'hyperinflation.

"Les dépenses projetées pour la loi de finances rectificative de l'exercice 2016 se chiffrent à 6.610,9 milliards de francs congolais (FC) contre 8.476,4 milliards de FC" dans le budget initial, soit une baisse de 22%, a déclaré le Premier ministre congolais, Matata Ponyo, aux députés au cours d'une séance publique.

Les recettes budgétaires de la RDC proviennent pour plus de 50% des secteurs minier et pétrolier, alors que les prix du cuivre et du pétrole chutent sur les marchés mondiaux depuis le début de l'année.

"Ce traitement de choc est plus qu'indispensable", a ajouté M. Matata Ponyo, afin d'éviter "le cauchemar de l'hyperinflation" qu'a connu le pays dans les années 1990, avec un pic de 9.000% atteint en 1994.

Premier ministre du président Joseph Kabila depuis bientôt quatre ans, Matata Ponyo, qui fut ministre des Finances de 2010 à 2012, considère la "stabilisation du cadre macroéconomique" congolais comme sa grande réussite.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), la hausse des prix, qui dépassait 46% en 2009, a été ramenée à autour de 1% de 2013 à 2015. Dans le même temps, la croissance économique de la RDC, premier producteur africain de cuivre et premier producteur mondial de cobalt, a atteint en moyenne 7,7% par an sur la période 2010-2015.

Elle a néanmoins fortement ralenti l'année dernière, frappée par la baisse des cours des matières premières et cela se fait sentir sur les finances de l'État qui voit fondre ses recettes fiscales. En avril, le gouvernement a revu le taux de croissance 2016 de 9 à 6,6%.

Pour Matata Ponyo, les prix des matières premières exportées par la RDC vont "descendre davantage" en 2016 du fait de la contraction de la demande chinoise qui a eu "un impact direct" sur les recettes budgétaires.

Avec AFP

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