"Nous allons mettre tout en oeuvre pour mobiliser les ressources financières internes en vue de financer les élections", a déclaré à Kinshasa M. Tshibala, ajoutant cependant qu'il ne voyait "pas d'inconvénients à ce qu'il y ait un appoint qui viendrait des (...) partenaires" étrangers dans le financement des élections considérées comme "la priorité des priorités" de son gouvernement.
Mais pour le principal allié de M. Tshibala, Joseph Olenghankoy, chef de la dissidence du Rassemblement--la coalition créée par l'opposant historique Étienne Tshisekedi décédé le 1er février à Bruxelles--, "la priorité est de répondre aux besoins (du) peuple notamment dans le social, dans la sécurité" avant de procéder à l'organisation des élections, a-t-il déclaré après avoir été consulté avec son groupe par le Premier ministre sur la formation de la nouvelle équipe gouvernementale.
Dans une adresse à la nation devant le congrès, il y a une semaine, le président congolais Joseph Kabila avait déclaré que "les élections auront bel et bien lieu" et exclu d'avance toute "ingérence étrangère" dans le pilotage et le déroulement du processus.
M. Tshibala, exclu quelques jours avant du Rassemblement, a été nommé Premier ministre vendredi dans le cadre de l'accord conclu le 31 décembre par la majorité et l'opposition, sous l'égide de l'épiscopat congolais, après trois mois de tergiversations sur le partage des postes entre les signataires.
Ce compromis politique prévoit le maintien de M. Kabila à la tête du pays jusqu'à l'entrée en fonction d'un successeur élu lors d'une présidentielle prévue avant fin 2017, mais devenue incertaine. En contre partie, le poste du Premier ministre du gouvernement élargi revenait à l'opposition.
État continent au coeur de l'Afrique dévasté par deux guerres entre 1996 et 2003, la RDC n'a connu aucune transition démocratique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.
Avec AFP