Les évêques catholiques appuient la tenue du dialogue national convoqué par le président Joseph Kabila mais mettent en garde quant à toute violation de la Constitution.
Dans son dernier message, la Cenco interpelle les parties qui prendront part au dialogue à ne mettre sur pied aucune transition ou institution extraordinaire au terme de ces assises.
"La Cenco demande que toutes les parties qui seront engagées puissent respecter la Constitution et les institutions, qu’aucune transition ne soit organisée car contraire à la Constitution, qu’aucune institution extraordinaire ne soit créée et que les délais constitutionnels concernant l’organisation des scrutins soient respectés", précise à VOA Afrique le porte-parole de la Cenco, l’abbé Léonard Santedi.
Selon lui, il s’agit là des garde-fous que l’Eglise catholique pose pour éviter à la RDC d’aller dans le sens du Congo-Brazzaville où le dialogue national a débouché à un référendum constitutionnel qui permet au président Denis Sassou Nguesso de briguer un autre mandat.
L’abbé Santedi rappelle que pour l’Eglise cahtolique, le dialogue reste la voie royale et pacifique pour résoudre les problèmes du pays mais qu’il doit se tenir dans le respect absolu du cadre constitutionnel et institutionnel en vigueur.
"Si on conçoit la démarche autrement cela risque de comporter le danger aux conséquences incalculables pour la nation… de revenir discuter sur les articles verrouillés de la Constitution", prévient l’abbé Santedi.
La Constitution comporte des articles qui ne peuvent être révisés comme celui sur le nombre des mandats présidentiels limités à deux.
Une partie de l’opposition rejette le dialogue mais Etienne Tshisekedi, opposant historique qui vit depuis un moment à Bruxelles, annonce son retour au pays pour y participer.