La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits "patriotes".
Certains couverts du drapeau de la RDC, bandeau rouge autour de la tête, les manifestants, qui étaient plusieurs dizaines, ont piétiné les drapeaux des États-Unis, de l'Union européenne, de la France ou encore de la Pologne.
"Nous sommes dans la rue pour dénoncer les crimes dont les Congolais sont victimes", a déclaré à l'AFP Espoir Mwinuka, militant du mouvement Lucha (Lutte pour le changement). "Le Rwanda nous tue chaque jour et est soutenu par la communauté internationale, c'est pourquoi nous avons brûlé ces drapeaux", a-t-il ajouté.
Sur les pancartes on pouvait lire: "Stop aux massacres en RDC", "France = M23/Rwanda", "être silencieux, c'est être complice". Partis du centre-ville, les manifestants, essentiellement des jeunes hommes, ont marché jusque sur la route menant vers Sake, avant de faire demi-tour.
Les combats se sont intensifiés récemment au niveau de Sake, cité située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma et considérée comme un dernier "verrou" sur la route de la capitale provinciale. Samedi, l'armée congolaise a accusé le Rwanda d'avoir attaqué avec "des drones" l'aéroport de Goma.
La manifestation avait été interdite par la mairie de Goma mais s'est déroulée dans le calme, rencontrant par endroits les forces de la police ou l'armée sans accrochage.
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