Douze personnes au moins ont été tuées dans la nuit de dimanche 29 à lundi 30 novembre, dans une attaque attribuée à des rebelles ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo, selon un témoin et une ONG locale.
"J'ai vu quatre civils tués par balles [...] et sept malades et une infirmière découpés à la machette à l'hôpital", a déclaré à l'AFP un notable d'Eringeti, dans le nord de la province du Nord-Kivu, où a eu lieu l'attaque.
De son côté, le Centre d'études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme (Cepadho), une ONG locale, avance un bilan de 30 morts: 14 rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), sept civils, huit militaires congolais et un Casque bleu.
Ce dernier serait malawite. "Je confirme la mort d'un soldat de la Brigade d'intervention " de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco) lors de combats contre les rebelles ougandais à Eringeti, localité de l'extrême nord de la province du Nord-Kivu, a déclaré a à l'AFP le général Jean Baillaud, commandant de la force militaire de l'ONU dans le pays.
Un autre Casque bleu a été également été blessé dans ce combat, a ajouté le général Baillaud, précisant que les deux hommes étaient des Malawites et étaient "engagés contre l'attaque des assaillants dans la localité d'Eringeti".
Le bilan des pertes militaires avancé par le Cepadho n'a pas pu être confirmé par l'armée.
"Les ADF ont attaqué nos positions à Eringeti et nous les avons repoussés toute la nuit", a déclaré le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l'armée congolaise dans la région, refusant à ce stade de donner le bilan des combats.
Eringeti, à la frontière du Nord-Kivu et de la Province-Orientale se trouve dans la zone d'action des ADF, rebelles musulmans accusés d'être les auteurs d'une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 450 civils depuis le mois d'octobre 2014.
Avec AFP