Sur le terrain, d’autres massacres ont été perpétrés, aggravant la colère de la population qui obéit au mot d’ordre de « ville morte illimitée » lancé par la société civile, et qui s’est même étendu à d’autres villes comme Oicha et Butembo.
La présence du ministre de l’Intérieur dans la région n’a pas empêché les assaillants de commettre de nouveaux massacres. Plus de vingt corps de paysans, tués à la machette et à la hache, ont été ramassés jeudi dans des champs et localités autour de Beni. Cela, au lendemain des manifestations au cours desquelles la population a exprimé sa colère contre l’incapacité des autorités congolaises à arrêter ces massacres répétés.
Le numéro un de la société civile à Beni-Mbau, Dikose Isesomo, dit qu’il doute que les ADF soient les seuls à commettre pareils actes de cruauté. Car, a-t-il indiqué, les auteurs de dernières attaques s’exprimaient en langues locales et sans accent.
La société civile propose aux autorités une feuille de route pour évaluer l’offensive militaire contre les auteurs de ces attaques. Elle suggère même que la population soit autorisée à organiser sa propre sécurité.
Plus de 350 personnes ont été tuée à la machette en six mois dans la région, sans compter les viols, les enlèvements et les pillages.