"Avant toute chose, je voudrais vous rappeler que vous êtes les dignes représentants du président de la République dans vos provinces respectives. Cela vous oblige d'adopter, dans la gestion de vos entités respectives, un comportement exemplaire", a déclaré le nouveau président congolais à l'ouverture d'un séminaire à l'intention des 23 gouverneurs élus en mars (sur 26 provinces au total).
"Ceci veut dire aussi que vous avez l'obligation d'élaborer vos programmes, en intégrant ma vision qui vise le développement intégral de notre pays", a insisté le chef de l'Etat devant les gouverneurs, dont une majorité est issue de la coalition politique pro-Kabila Front commun pour le Congo (FCC).
"Je combattrai avec la dernière énergie la corruption, le détournement de denier public, le tribalisme, le népotisme, la concussion, le clientélisme, l'incivisme...", a prévenu M. Tshisekedi.
De retour de plusieurs déplacements en province, il s'est déclaré "choqué par les tracasseries administratives, policières et militaires qui heurtent la population".
Il a souhaité passer avec les gouverneurs un "contrat-programme" pour "évaluer les performances de chacun de vous" et "bien sanctionner votre gouvernance après chaque évaluation trimestrielle".
M. Tshisekedi a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre, un résultat contesté par l'autre candidat de l'opposition Martin Fayulu.
Il a passé un accord de coalition avec son prédécesseur Joseph Kabila, dont la coalition politique a gardé le contrôle de toutes les autres institutions (majorité à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les assemblées provinciales, à la tête des gouvernorats provinciaux).
Investi le 24 janvier, M. Tshisekedi n'a toujours pas nommé de Premier ministre. Il a rencontré deux fois son prédécesseur Joseph Kabila.
Les gouverneurs FCC avaient été reçus par Joseph Kabila le 1er mai.