Selon Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, organisation de défense des droits de l'Homme, le tribunal n'a pas retenu la charge d'"atteinte à la sûreté de l'État" qui pesait également sur l’opposant.
Pour les avocats de M. Kyaviro, leur client n'avait organisé aucune "manifestation illégale" comme l'en accusait le ministère public avait été écroué mi-avril après trois mois de détention sans charges pesant contre lui.
La sentence démontre, selon Me Kapimba, du "manque d'indépendance et d'impartialité dont a fait preuve la justice".
Plusieurs dizaines de personnes ont alors été tuées, essentiellement dans la capitale, lors de manifestations violentes de janvier et de leur répression manu militari.
La défense dénonce aussi "de torture et mauvais traitements" dont M. Kyaviro dit avoir été victime au cachot de la police à Goma et dans celui de l'Agence nationale du renseignement à Kinshasa avant d'être déféré en justice. Elle regrette l’absence d’enquête à ce sujet.
Avec AFP