Le "OUI" a obtenu 77.979 voix et le "NON" 8.984 voix, soit 90% de "OUI" et 10% de "NON" à Bangui, a déclaré à la presse Julius Ngouadé Baba, soulignant que le taux de participation s'était à peine élevé à 30% dans la capitale.
Les résultats des villes de province "sont en partie parvenus au centre de traitement des données et le reste est en cours d'acheminement", a-t-il ajouté.
Lorsque tous les résultats seront compilés au niveau national, ils devront être validés officiellement.
Près de deux millions de Centrafricains étaient appelés aux urnes dimanche pour approuver une nouvelle Constitution, première étape test avant la présidentielle et les législatives du 27 décembre, censées clore une transition à bout de souffle et sortir le pays de trois ans d'affrontements intercommunautaires.
Le vote a été émaillé d'incidents violents orchestrés par les opposants au processus électoral tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays, notamment dans le nord-est.
Ces opposants appartiennent aux franges les plus radicales de l'ex-rébellion musulmane Séléka et des milices anti-balaka, chrétiennes et animistes, dont les leaders sont exclus de la course à la présidentielle.
En raison de ces violences, le scrutin a été prolongé lundi dans certaines zones, notamment dans le quartier musulman PK5 de Bangui où des opposants au processus électoral avaient attaqué la veille à l'arme lourde des électeurs s'apprêtant à voter, faisant 5 tués et une vingtaine de blessés.
Il s'est également poursuivi lundi en province, sous la protection des Casques bleus de la mission de l'ONU (Minusca), notamment dans plusieurs localités du nord-est où plusieurs incidents violents (tirs, menaces, intimidations) ont été rapportés dimanche.
Le projet de nouvelle Constitution soumis à référendum prévoit notamment la proclamation d'une 6e république, une limite du mandat présidentiel à deux exercices, la formation d'une Haute cour de justice et des dispositifs de lutte contre la corruption et de mise à l'écart des bandes armées.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.
Avec AFP