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Regain d'activité sur un site nord-coréen d'essais nucléaires


Le site de Punggye-ri, imagerie satellitaire du 25 avril, photo publiée le 3 mai 2017.
Le site de Punggye-ri, imagerie satellitaire du 25 avril, photo publiée le 3 mai 2017.

Pyongyang a intensifié ses travaux de terrassement dans un tunnel de son principal site d'essais nucléaires, affirme vendredi un site internet spécialisé, alors que la situation s'est nettement apaisée sur la péninsule depuis le début de l'année.

Le site très respecté "38 North" appuie ses dires sur l'interprétation d'images satellite qui montrent une activité plus importante sur le site de Punggye-ri, où l'on voit notamment des chariots miniers, des ouvriers ou encore des amoncellements de plus en plus grands de déchets d'excavation.

"Ces activités témoignent des efforts continus de la Corée du Nord pour entretenir les capacités du site de Punggye-ri en vue d'éventuels essais nucléaires futurs", indique le site internet.

La Corée du Nord a réalisé six essais nucléaires, donc cinq sous le Mont Mantap, à partir du Tunnel Nord du site de Punggye-ri, dans le nord-est du pays.

Après une série de secousses sismiques repérées sur le site, "38 North" avait indiqué en octobre que le site de Punggye-ri pourrait être affecté par le "syndrome de la montagne fatiguée" à la suite du dernier essai.

Le "syndrome de la montagne fatiguée" décrit un site dont la structure géologique a été fragilisée par des explosions nucléaires souterraines répétées.

"38 North" jugeait cependant peu probable que le site de Punggye-ri soit abandonné, en pointant l'existance d'autres tunnels.

Après observation des dernières photos satellites, "38 North" indique que le Tunnel Nord semble "en sommeil", avec de l'eau s'écoulant de son entrée. Mais il observe que "les excavations se sont accélérées au Portail Ouest".

Ailleurs sur le site, "38 North" fait état d'activités inhabituelles avec notamment 100 à 120 ouvriers alignés dans une cour, pour une raison inconnue.

Ces clichés datent de décembre, soit peu avant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un ne fasse, à l'occasion de son adresse annuelle du Nouvel An, un rare geste d'ouverture en direction du Sud.

Ce changement d'attitude, après deux années de tensions sur la péninsule en raison des programmes nucléaire et balistique du Nord, a permis la tenue mardi des premières discussions intercoréennes en plus de deux ans.

La Corée du Nord a accepté à cette occasion d'envoyer en février une délégation aux jeux Olympiques d'hiver qui auront lieu à Pyeongchang, en Corée du Sud.

Trois des six essais nucléaires nord-coréens ont été réalisés depuis le début 2016. Le dernier en date, le plus puissant, date de septembre.

Avec AFP

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