Des hommes armés ont surpris les militaires endormis et en ont tué quatre à la machette avant de mettre feu à la tente qu'ils occupaient, selon des témoignages de plusieurs habitants recueillis par un correspondant de l'AFP.
"Un véhicule de l'armée est arrivé non loin de ma maison et j'ai vu quatre corps des militaires qu'on a transportés et un autre militaire avec du sang sur tout son corps et des plaies", a raconté un habitant joint par téléphone.
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"Nous sommes en pleine poursuite de ces bandits. Je n'ai pas encore le bilan à vous donner pour le moment", a déclaré à l'AFP le général de brigade Marcellin Assoumani Issa Kumba, commandant du secteur opérationnel de l'armée au Kasaï.
"Des petits bandits tentent de pénétrer dans la ville pour semer la panique et troubler l'ordre public. Ils ont été repoussés et la situation est pour le moment sous contrôle", a-t-il ajouté.
Beaucoup de militaires occupaient tout le périmètre de l'aéroport de Kananga, a constaté l'AFP.
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Les habitants sont terrés chez eux et toutes les églises sont fermées.
Début janvier, trois présumés miliciens ont été tués dans des combats avec des militaires près de ce même aéroport de Kananga, principale ville du Kasaï avec un million d'habitants selon les estimations.
Les violences dans le Kasaï ont commencé en septembre 2016 après la mort du chef traditionnel Kamuina Nsapu, opposé au pouvoir de Joseph Kabila, dans un assaut des forces de sécurité.
Les combats entre forces de sécurité et miliciens Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts en une année et déplacé 1,4 million de personnes. Deux experts de l'ONU qui enquêtaient sur des fosses communes ont été tués le 12 mars.
Les autorités congolaises ont reporté à décembre 2018 des élections prévues en décembre 2017, estimant notamment que le recensement des électeurs dans le Kasaï avait été retardé par ces violences.
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a accusé en décembre les forces de sécurité congolaises et une milice soutenue par l'armée d'avoir "planifié" les massacres au Kasaï relevant de "crimes contre l'humanité".
Avec AFP