Le Cappuccino était le dernier des quatre établissements attaqués encore fermé depuis les attentats.
Le bar "Taxi-brousse", où les assaillants s'étaient retranchés avant d'être abattus, avait rouvert deux semaines après l'attaque, suivi six mois plus tard de l'hôtel Splendid, où le commando avait également fait plusieurs blessés.
"Cette réouverture symbolise la victoire de la vie sur la mort, la détermination de réussir dans un Burkina en paix, débarrassé de toutes les haines, de toutes les violences absurdes et inutiles", a déclaré le ministre burkinabè des infrastructures Eric Bougouma, après la coupure du ruban symbolique.
"Nous (...) montrons que nous faisons plus que résister au terrorisme'', a-t-il ajouté, en compagnie de nombreux membres du gouvernement et de diplomates.
Le Cappuccino a été totalement refait et de nouveaux dispositifs sécuritaires installés, dont des vitres blindées et un muret anti-intrusion dressé autour de la terrasse.
"On aurait construit un restaurant à Paris ou à Milan, on serait dans la même norme", a indiqué le propriétaire du Cappuccino, Gaétan Santomenna.
De nombreux invités sont venus encourager le propriétaire du Cappuccino et célébrer une "nouvelle vie".
"La vie ne s'arrête pas là"
"Je suis émue de savoir que ça va, le propriétaire a le moral haut, il a rénové les lieux, le personnel est toujours dynamique comme avant, c’est un homme très courageux, il faut qu’on l’encourage et je suis prête a l’encourager et j’invite tous les citoyens burkinabè aussi à le faire!, confie Farida à VOA Afrique.
Pour Christophe, "on a le droit de montrer que la vie ne s’arrête pas là", car pour lui, il est important d'"aller de l’avant" et "montrer que, il faut qu’il arrive à réaliser ses rêves toujours, c’est un devoir pour nous de venir le soutenir et montrer qu’on est avec lui".
"Je suis très content d’être ici et de voir Mr Gaetano a le courage la force et l’enthousiasme pour repartir après le drame qu’il a subi", explique Dominique.
Tout un symbole donc que la réouverture du café restaurant capuccino comme pour dire à ceux qui sèment terreur et désolation et la non vous ne changerez pas nos habitudes, non vous ne nous empêcherez pas de vivre.
Le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants avait attaqué avec des armes automatiques des bars et hôtels du centre-ville de la capitale burkinabè Ouagadougou, tuant 30 personnes, majoritairement des étrangers, et faisant 71 blessés.
L'attaque avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'avait attribuée au groupe Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Issa Napon, correspondant à Ouagadougou