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Report à juillet du redouté "Jour zéro" au Cap


De la boue séchée au barrage Theewaterskloof près de la ville du Cap, en Afrique du Sud, le 20 janvier 2018.
De la boue séchée au barrage Theewaterskloof près de la ville du Cap, en Afrique du Sud, le 20 janvier 2018.

Les autorités de la ville sud-africaine du Cap ont annoncé un nouveau report d'un mois de la date fatidique où l'eau ne coulera plus aux robinets en raison d'une très grave sécheresse.

Cette date, baptisée "Jour zéro" et récemment fixée au 4 juin, a été reportée au 9 juillet.

Elle fluctue régulièrement en fonction de la consommation d'eau dans la deuxième agglomération d'Afrique du Sud, très prisée des touristes.

"Le transfert d'eau" depuis une région proche du Cap qui a reçu une quantité satisfaisante de précipitations "et la réduction de la demande ont eu un impact important sur la date du Jour zéro", a expliqué la municipalité du Cap dans un communiqué.

Les autorités ont cependant exhorté la population "à ne pas relâcher ses efforts pour économiser l'eau" et à continuer à s'en tenir aux 50 litres par jour et par personne recommandés, soit l'équivalent d'une douche quotidienne de trois minutes.

Si le "Jour zéro" se produit, les Captoniens devront se ravitailler à 200 points de collecte d'eau, où ils recevront un maximum de 25 litres par jour et par personne.

>> Lire aussi : Tensions autour d'une source naturelle d'eau au Cap

Pour éviter à tout prix ce scénario catastrophe, la municipalité du Cap a mis en place des restrictions draconiennes de consommation d'eau. Depuis 2016, la ville a réduit de moitié sa consommation de 1,1 milliard de litres par jour à environ 523 millions de litres par jour.

Les autorités sud-africaines ont proclamé la semaine dernière l'état de catastrophe naturelle dans tout le pays à cause de cette sécheresse historique qui frappe depuis des mois la ville du Cap.

La municipalité du Cap, contrôlée par le parti d'opposition Alliance démocratique (DA), est vivement critiquée pour ne pas avoir suffisamment pris en compte les avertissements des experts et ne pas avoir adopté plus tôt des mesures de restriction.

Toute l'Afrique australe a subi ces dernières années une très forte sécheresse, aggravée par le phénomène météorologique cyclique El Niño. Mais de très fortes pluies ces derniers mois ont permis à l'essentiel de la région de refaire ses précieuses réserves d'eau.

La région du Cap a toutefois fait exception, elle qui reçoit l'essentiel de ses précipitations pendant l'hiver austral de mai à août.

Avec AFP

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