L’ONG de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) se dit "offusquée'' de l’acharnement des autorités maliennes contre le directeur de publication du journal Le Républicain, détenu depuis le 6 mars 2013. M. Daou a été inculpé lundi pour « incitation à la désobéissance » et « publication de fausses nouvelles », et a été immédiatement déféré à la prison centrale de Bamako.
Le Mali « considère-t-il qu’informer la population des propos tenus par les troupes qui la défendent est un acte hautement blâmable méritant un acharnement militaire et judiciaire ?» s’interroge RSF dans un communiqué.
« Comment peut-il ainsi mépriser le droit et les libertés démocratiques, alors même qu’il se bat pour les réinstaurer dans le nord du pays ? », s’offusque l’ONG, qui appelle les autorités « à manifester leur attachement à la liberté de l’information en ordonnant la libération immédiate de Boukary Daou et l’abandon des poursuites engagées contre lui ».
Les institutions publiques maliennes doivent protéger la presse et non pas se muer en « de nouvelles sources de menaces » estime l’ONG.
M. Daou a été arrêté par la Sécurité d’Etat, après avoir publié une lettre ouverte adressée par un soldat malien au président Dioncounda Traoré. Cette lettre évoquait les avantages financiers considérables accordés au capitaine Amadou Sanogo, responsable du coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a été nommé en février à la tête d’un comité militaire chargé de la réforme de l’armée malienne.
La semaine dernière, la presse malienne a organisé des journées « presse morte » pour protester contre l’interpellation et l’incarcération du journaliste.
Le Mali « considère-t-il qu’informer la population des propos tenus par les troupes qui la défendent est un acte hautement blâmable méritant un acharnement militaire et judiciaire ?» s’interroge RSF dans un communiqué.
« Comment peut-il ainsi mépriser le droit et les libertés démocratiques, alors même qu’il se bat pour les réinstaurer dans le nord du pays ? », s’offusque l’ONG, qui appelle les autorités « à manifester leur attachement à la liberté de l’information en ordonnant la libération immédiate de Boukary Daou et l’abandon des poursuites engagées contre lui ».
Les institutions publiques maliennes doivent protéger la presse et non pas se muer en « de nouvelles sources de menaces » estime l’ONG.
M. Daou a été arrêté par la Sécurité d’Etat, après avoir publié une lettre ouverte adressée par un soldat malien au président Dioncounda Traoré. Cette lettre évoquait les avantages financiers considérables accordés au capitaine Amadou Sanogo, responsable du coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a été nommé en février à la tête d’un comité militaire chargé de la réforme de l’armée malienne.
La semaine dernière, la presse malienne a organisé des journées « presse morte » pour protester contre l’interpellation et l’incarcération du journaliste.