Le 29 juin, le gouvernement du Zimbabwe, pays englué depuis le début des années 2000 dans une crise économique et financière catastrophique, avait ordonné la fermeture immédiate et sine die du ZSE et restreint les paiements par téléphonie mobile.
Les autorités avaient affirmé que les systèmes de transfert d'argent par téléphone mobile servaient avec l'aide du ZSE "à des activités illicites qui sabotent l'économie".
Certaines actions majeures du ZSE - telles que celles du géant britannique de l'assurance Old Mutual - n'étaient pas disponibles à la reprise des échanges lundi.
"Marché désormais ouvert et première transaction effectuée", a tweeté lundi le PDG du ZSE, Justin Bgoni.
Le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, avait affirmé fin juillet qu'une enquête d'une cellule de renseignement financier avait révélé que certaines entreprises cotées avaient "agi hors des limites" posées par les règles et les bonnes pratiques boursières.
Il avait pointé du doigt Old Mutual comme étant "un moteur essentiel des comportements en matière de cotations sur le marché parallèle".
Le patron du ZSE a indiqué "travailler aux modalités de reprise de la cotation de ces sociétés".
Après un relatif répit il y a une décennie dans la crise que traverse le Zimbabwe, la situation a de nouveau empiré depuis deux ans, avec le retour des pénuries en tout genre (liquidités, carburants, denrées de base, électricité...), sur fond d'inflation galopante et de dépréciation du dollar zimbabwéen.