M. Mphoko était vice-président aux côtés d'Emmerson Mnangagwa, le nouvel homme fort du Zimbabwe qui, avec l'armée, la Zanu-PF (parti au pouvoir) et le soutien de milliers de Zimbabwéens descendus dans les rues, a contraint à la démission Robert Mugabe, 93 ans, dont 37 années au pouvoir.
M. Mphoko était parti au Japon pour un voyage d'affaires la veille du coup de force de l'armée zimbabwéenne dans la nuit du 14 au 15 novembre. Il n'était pas revenu à Harare et s'était réfugié au Botswana voisin.
Accompagné de son épouse et d'autres membres de sa famille, il est rentré vendredi au Zimbabwe par la route, dans un bus des services d'immigration du Zimbabwe, selon le Herald.
Considéré comme un allié de Grace Mugabe, rivale malheureuse d'Emmerson Mnangagwa dans la course à la succession de son mari, M. Mphoko avait obtenu des garanties quant à sa sécurité une fois rentré au Zimbabwe.
Plusieurs anciens proches de Mme Mugabe dont la soif de pouvoir a provoqué la chute de son vieux mari, ont été arrêtés: parmi eux l'ex-ministre des Finances Ignatius Chombo, qui se trouve toujours en détention dans l'attente de son procès pour "corruption".
Les espoirs de changement nés de la démission de Robert Mugabe ont été douchés par l'annonce jeudi de la composition du nouveau gouvernement d'Emmerson Mnangagwa, investi président le 24 novembre.
Il ne compte aucun membre de l'opposition, alors que des militaires de haut rang ont été récompensés pour leur rôle déterminant dans l'accession de Mnangagwa à la présidence, en obtenant des ministères clés. D'anciens ministres de Robert Mugabe ont en outre été reconduits.
Ce nouveau gouvernement aura l'immense tâche de redresser l'économie d'un pays ruiné par la gestion désastreuse du régime Mugabe au cours des deux dernières décennies.
Avec AFP