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Réunion sur le processus électoral, mais pas de calendrier en RDC


Le président Joseph Kabila de la RDC et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres échangent une poignée des mains en marge de la 71e assemblée générale de l’ONU, New York, 23 septembre 2017. (Twitter/ Barbara NZIMBI‏ @BNzimbi)
Le président Joseph Kabila de la RDC et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres échangent une poignée des mains en marge de la 71e assemblée générale de l’ONU, New York, 23 septembre 2017. (Twitter/ Barbara NZIMBI‏ @BNzimbi)

Les autorités congolaises ont lancé samedi à Kinshasa une réunion d'évaluation du processus électoral, alors que la Commission électorale vient de laisser entendre qu'il n'y aurait pas de scrutin avant 2019 pour remplacer le président Joseph Kabila.

Aucun calendrier ne sera annoncé à l'issue de cette réunion tripartite - gouvernement, Commission électorale, Commission nationale de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSA) -, a indiqué à l'AFP le rapporteur de la commission électorale.

"Mercredi, nous clôturons les travaux et la Commission électorale vous dira à quelle date elle publiera le calendrier", a précisé à l'AFP le rapporteur, Jean-Pierre Kambala.

Cela pourrait être une question de jours, poursuit-il, à l'unisson des responsables congolais qui répètent depuis des semaines que l'annonce du calendrier est imminente.

Ce calendrier est réclamé avec insistance par la communauté internationale qui mise toujours sur l'application de l'accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016.

Cet accord prévoyait l'organisation d'élections présidentielle, législatives et provinciales en une seule fois "au plus tard en décembre 2017" pour la succession de Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

La Constitution lui interdit de se représenter, mais l'autorise à rester en fonctions "jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu".

Le délai de fin 2017 est devenu impossible à tenir. La Commission électorale a aussi annoncé cette semaine qu'elle ne pourrait organiser des élections dans les 504 jours suivant la fin du recensement - soit pas avant début ou mi-2019.

Violences dans le Kasaï, où le recensement doit durer au moins jusqu'en décembre, nettoyage du fichier électoral, adoption de nouvelles lois sur la répartition des sièges: les autorités invoquent plusieurs raisons pour le retard des élections et aussi leur coût.

"Nous avons besoin de 1,335 milliard de dollars, dont 400 millions pour la révision du fichier," a dit à l'AFP Jean-Pierre Kalamba.

"Nous avons signé un projet d'appui au processus électoral congolais de 123 millions qui ne nous ont jamais été donnés", répond-il à propos du financement de la communauté internationale.

Le Rassemblement de l'opposition boycotte la "tripartite" lancée par le Premier ministre, Bruno Tshibala. Son président, Félix Tshisekedi, a estimé jeudi que le président Kabila et la Commission électorale avaient "déclaré la guerre au peuple congolais" après l'annonce du retard du scrutin.

Le gouvernement "prend acte" de cette annonce et attend les conclusions de la tripartite, a indiqué son porte-parole, Lambert Mende, au site actualité.cd.

Avec AFP

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