M. Machar attend à Gambela le feu vert du gouvernement de Juba pour se rendre dans la capitale sud-soudanaise. Selon des diplomates, la vérification par des observateurs internationaux de la quantité d'armes emportées par la garde rapprochée du chef rebelle, une mesure réclamée par le gouvernement de Juba, a été faite.
M. Machar a dit ignorer comment il serait accueilli à Juba, la capitale du Soudan du Sud contrôlée par son rival, le président Salva Kiir.
"Je ne sais pas", a-t-il dit à des journalistes, avant d'ajouter, visiblement irrité: "je ne vois pas pourquoi je devrais demander la permission d'atterrir".
Le retour de M. Machar à Juba était prévu le 18 avril mais a été sans cesse repoussé, achoppant notamment sur la quantité d'armements que la garde rapprochée de M. Machar pouvait emporter avec elle dans la capitale.
Les deux camps se sont finalement mis d'accord vendredi sur 195 soldats et collaborateurs, qui apporteront 20 mitrailleuses et 20 lance-roquettes. Le gouvernement du président Kiir avait indiqué qu'il vérifierait au départ de l'appareil que les clauses de l'accord sont respectées.
M. Machar "est venu jusqu'à l'aéroport de Gambela, cela montre que nous sommes prêts à aller à Juba", a soutenu Najri Roman, porte-parole du chef rebelle. "Si nous n'y allons pas, les gens sauront qui est l'obstacle à l'accord de paix".
La communauté internationale avait fixé à samedi la date limite pour le retour de M. Machar à Juba, où aucun avion ne peut atterrir de nuit faute de lumières sur la piste.
Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a plongé dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque des combats ont éclaté au sein de l'armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité Kiir-Machar.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts (le bilan exact reste inconnu) et plus de 2,3 millions de déplacés.
Avec Afp