"Il n'y a aucun lien entre la crise financière de l'État et la réalisation des Jeux, et il n'y a aucun risque que cette crise affecte la livraison des sites olympiques", a dit le maire en conférence de presse.
"Si l'État est en crise, ce n'est pas à cause des JO, il est en crise parce qu'il est en crise, pour d'autres raisons", a ajouté M. Paes, qui a rappelé que les sites sportifs étaient du ressort de la mairie et non de l'État régional.
Le maire s'est à l'inverse targué d'une bonne santé financière de ses comptes municipaux. "Nous payons nos fonctionnaires, nous réduisons notre dette, nous maintenons nos investissements: la mairie va très bien, et les JO aussi", a-t-il lancé.
L'État de Rio s'était déclaré vendredi en "état de calamité publique" en raison d'une crise budgétaire aiguë. Ce décret lui permettait d'"adopter toutes les mesures exceptionnelles nécessaires à la rationalisation des services publics essentiels, en vue de la réalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Rio-2016".
Le gouverneur de l'État, Francisco Dornelles, expliquait cette décision par "l'importance et l'impact mondial" de ces tournois sportifs pour lesquels "toute déstabilisation institutionnelle impliquerait un risque pour l'image du pays".
Le président par intérim du Brésil, Michel Temer, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi un gel jusqu'à la fin de l'année de la dette que les 27 États régionaux doivent à l'État fédéral.
Le ministre des Finances, Henrique Meirelles, doit rencontrer mercredi le gouverneur Francisco Dornelles, pour lui proposer une aide, a déclaré le ministère à l'AFP. L'État de Rio "requiert une action spécifique", a souligné M. Meirelles.
Le gouvernement de l'État de Rio a prévu pour 2016 un déficit de 19 milliards de reais (4,85 mds EUR), en raison notamment de la chute des prix du pétrole qui ont affecté les royalties qu'il percevait.
(Avec AFP)