"Hier (jeudi) nous étions déjà à la côte de 603 centimètres d'eau du fleuve, nous sommes donc au-delà de l'alerte orange qui est de 580 centimètres, ce qui laisse présager des risques imminents de crues et d'inondation", a prévenu le gouverneur de Niamey, Assane Issaka Karanta, devant les responsables d'une dizaine de quartiers riverains du fleuve Niger.
Le gouverneur a expliqué qu'il y avait des risques d'inondation en raison "d'importantes pluies qui s'abattent" sur l'ouest du Niger et "d'importantes quantités d'eau drainées" par les affluents du fleuve.
D'ores et déjà "nous demandons aux habitants exposés à ranger leurs bagages, à faire des réserves d'eau potable et de nourriture, pendant ce temps nous allons identifier des centres pour les accueillir" en cas d'évacuation, a-t-il déclaré.
"Si les pluies continuent à être importantes, Dieu seul sait les énormes dégâts qu'elles vont occasionner", a-t-il ajouté. La quasi-totalité du million et demi d'habitants de Niamey vivent sur les rives du fleuve et certains ont même construit leurs maisons dans son lit.
Cette crue est également favorisée par les fortes pluies qui s'abattent sur le Mali voisin et par l'ouverture des vannes des barrages érigés sur le fleuve, le troisième plus grand d'Afrique, selon les spécialistes.
Les crues du fleuve Niger sont souvent responsables de dizaines de morts et de d'importants dégâts. En 2017, des habitants avaient refusé de quitter leurs habitations pourtant menacées par les eaux.