La cuisante défaite infligée par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23 a été facilitée par l’assistance de la Brigade d’intervention, créée spécialement par les Nations unies (Onu) pour neutraliser les groupes armés ou forces négatives dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une région où le M23 sévissait depuis 20 mois.
Il y a tout juste un an, le M23 occupait Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, face à une armée gouvernementale qui n’était pas à la hauteur de la tâche. Mais cette fois-ci, la même armée – renforcée et mieux préparée – n’a eu besoin que d’un peu plus de deux semaines pour chasser les rebelles de leurs bastions, et reprendre le dessus dans la province.
Selon le professeur Dirk Salomons de l’université Columbia à New York, deux facteurs explique ce succès. « D’abord, le gouvernement a fait pression sur le Rwanda et l’Ouganda qui appuyaient secrètement le M23. Ensuite, l’Onu a finalement retroussé les manches, et a déployé sur le terrain une brigade compétente pour agir de manière énergique ».
Le professeur Salomons faisait allusion aux 3.000 éléments de la brigade d’intervention, composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites bien armés – appuyés par des hélicoptères, et dotés d’un mandat agressif par le Conseil de sécurité de l’Onu. C’est en juillet que son déploiement a commencé, en renfort aux 17.000 casques bleus de la Mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), déjà sur place.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a reconnu cette semaine le rôle décisif de la Brigade d’intervention. « Elle va demeurer un élément crucial dans le cadre du soutien au processus de paix global, et de la protection des populations civiles », a-t-il déclaré.
Toujours selon M. Salomons, le Conseil de sécurité a fait preuve d’une grande intelligence « stratégique » dans la composition de cette brigade. « Le Conseil de sécurité a dit ‘mettons des Sud-Africains, des Tanzaniens et des Malawites au sein de cette brigade. S’ils commencent à combattre le M23, et que le Rwanda et l’Ouganda appuient le M23, ce sera alors une guerre régionale. Donc, l’avertissement a été essentiellement de déployer des Sud-Africains et des Malawites, et on ne plaisante pas avec eux » explique le professeur Salomons.
Selon des analystes, la défaite militaire du M23 pourrait servir d’avertissement aux autres milices qui écument la région, ainsi qu’aux sociétés internationales qui financent ces groupes en achetant les minerais qu’ils pillent. Elle pourrait également aider à débloquer les pourparlers qu’avaient engagés à Kampala le gouvernement et le M23.
Le chercheur Arthur Boutellis de l’Institut international de la paix à New York avertit néanmoins qu'il « reste à voir si cela va en réalité mener à un accord politique durable entre le gouvernement congolais et le M23, bien sûr, mais aussi au niveau régional pour s’attaquer aux causes profondes du conflit dans l’est de la RDC. Sinon, ce sera un succès des plus éphémères », ajoute-t-il.
Pour les experts, les autres groupes armés vont attendre de voir comment le gouvernement va traiter le M23. Si Kinshasa le fait de manière juste, cela pourrait les encourager à conclure des accords pour déposer les armes.
Il y a tout juste un an, le M23 occupait Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, face à une armée gouvernementale qui n’était pas à la hauteur de la tâche. Mais cette fois-ci, la même armée – renforcée et mieux préparée – n’a eu besoin que d’un peu plus de deux semaines pour chasser les rebelles de leurs bastions, et reprendre le dessus dans la province.
Selon le professeur Dirk Salomons de l’université Columbia à New York, deux facteurs explique ce succès. « D’abord, le gouvernement a fait pression sur le Rwanda et l’Ouganda qui appuyaient secrètement le M23. Ensuite, l’Onu a finalement retroussé les manches, et a déployé sur le terrain une brigade compétente pour agir de manière énergique ».
Le professeur Salomons faisait allusion aux 3.000 éléments de la brigade d’intervention, composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites bien armés – appuyés par des hélicoptères, et dotés d’un mandat agressif par le Conseil de sécurité de l’Onu. C’est en juillet que son déploiement a commencé, en renfort aux 17.000 casques bleus de la Mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), déjà sur place.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a reconnu cette semaine le rôle décisif de la Brigade d’intervention. « Elle va demeurer un élément crucial dans le cadre du soutien au processus de paix global, et de la protection des populations civiles », a-t-il déclaré.
Toujours selon M. Salomons, le Conseil de sécurité a fait preuve d’une grande intelligence « stratégique » dans la composition de cette brigade. « Le Conseil de sécurité a dit ‘mettons des Sud-Africains, des Tanzaniens et des Malawites au sein de cette brigade. S’ils commencent à combattre le M23, et que le Rwanda et l’Ouganda appuient le M23, ce sera alors une guerre régionale. Donc, l’avertissement a été essentiellement de déployer des Sud-Africains et des Malawites, et on ne plaisante pas avec eux » explique le professeur Salomons.
Selon des analystes, la défaite militaire du M23 pourrait servir d’avertissement aux autres milices qui écument la région, ainsi qu’aux sociétés internationales qui financent ces groupes en achetant les minerais qu’ils pillent. Elle pourrait également aider à débloquer les pourparlers qu’avaient engagés à Kampala le gouvernement et le M23.
Le chercheur Arthur Boutellis de l’Institut international de la paix à New York avertit néanmoins qu'il « reste à voir si cela va en réalité mener à un accord politique durable entre le gouvernement congolais et le M23, bien sûr, mais aussi au niveau régional pour s’attaquer aux causes profondes du conflit dans l’est de la RDC. Sinon, ce sera un succès des plus éphémères », ajoute-t-il.
Pour les experts, les autres groupes armés vont attendre de voir comment le gouvernement va traiter le M23. Si Kinshasa le fait de manière juste, cela pourrait les encourager à conclure des accords pour déposer les armes.