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RSF déplore la vague d'arrestations de journalistes en RDC en marge des marches du 31 juillet


Des policiers arrêtent un journaliste lors d’une manifestation à Kinshasa, 1er septembre 2011.
Des policiers arrêtent un journaliste lors d’une manifestation à Kinshasa, 1er septembre 2011.

Les arrestations ont touché aussi bien les correspondants locaux que ceux de médias étrangers.

Reporters sans frontières (RSF) et son partenaire africain Journaliste en danger (JED) ont déploré mardi les arrestations de journalistes dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC) la veille, lors de rassemblements à l'initiative de mouvements citoyens pour demander la tenue d'élections.

"Lundi 31 juillet, ce sont au moins 15 journalistes qui ont été interpellés, arrêtés, et parfois même agressés", écrivent les ONG dans un communiqué, qui ajoute: "Les journalistes ont été relâchés, mais la plupart de leurs images ont été effacées".

Les arrestations ont touché aussi bien les correspondants locaux que ceux de médias étrangers, selon les deux organisations qui citent les collaborateurs de la BBC et de RFI en swahili à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est).

"A Kinshasa, sept journalistes -Vox Congo, Radio Okapi ou encore Chine Nouvelle et (l'agence turque) Anadolu - ont été interpellés, intimidés et confinés dans la cour d'une école. Ils ont été libérés à la suite de l'intervention du nouveau commissaire provincial de Kinshasa", selon les deux ONG de défense de la presse.

A Bukavu, une journaliste et un cadreur d'une chaîne de l'opposant Vital Kamerhe "ont été pris à parti par des policiers", selon la même source.

"Ces interpellations visent simplement à empêcher les journalistes de faire leur travail et témoigner de ces événements historiques pour le pays", dénonce la responsable du bureau Afrique de RSF, Clea Kahn-Sriber. "Cette répression participe de la tentative de confiscation du discours démocratique par les autorités et doit cesser absolument".

Les rassemblements, qui n'ont regroupé que quelques dizaines de personnes, demandaient la présentation d'un calendrier électoral afin d'organiser des élections et le départ du pouvoir du président Joseph Kabila, dont le deuxième mandat a pris fin en décembre et qui ne peut pas se représenter d'après l'actuelle Constitution.

Avec AFP

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