"Je trouve encourageantes les déclarations du président de Russie qui dit qu'il y a un problème et qu'il faut le régler", a déclaré Reedie à l'AFP.
La Russie est empêtrée dans un vaste scandale de dopage depuis la publication d'un rapport de l'AMA en juillet 2016 révélant les rouages d'un système de dopage d'Etat mis en place de 2011 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l'aide des services secrets.
Tout en niant l'existence de ce dopage d'Etat, Vladimir Poutine a reconnu récemment que l'ancien système de lutte contre le dopage était inefficace. "C'est notre faute et nous devrions le reconnaître", a-t-il déclaré.
"Nous travaillons chaque jour pour que l'Agence russe antidopage soit remise en conformité et ensuite nous devons réaccréditer le laboratoire donc il y a encore pas mal de travail", a poursuivi Reedie.
"Quand on regarde la situation en Russie et les énormes problèmes que cela a engendré dans le monde du sport et pour le gouvernement, cela peut dissuader d'autres de faire la même chose", a-t-il ajouté.
Ce scandale avait été mis au jour par les témoignages de l'athlète Yulia Stepanova et son mari Vitaly, un ancien contrôleur de l'Agence russe antidopage, et Craig Reedie a affirmé que d'autres lanceurs d'alerte étaient actuellement en contact avec l'AMA.
Reedie, 75 ans, qui est à la tête de l'agence depuis janvier 2014, s'est par ailleurs réjoui des progrès réalisés dans la lutte contre le dopage.
"La science progresse vite et bien (...) Il y a aussi d'importants programmes éducatifs" pour prévenir les cas de dopage, a-t-il déclaré.
Avec AFP