Phocas Ndayizera, 39 ans, n'avait plus été vu par ses proches depuis une semaine.
Selon le porte-parole du RIB, Modeste Mbabazi, "il a été arrêté en flagrant délit alors qu'il recevait les explosifs, dont de la dynamite", a déclaré jeudi Modeste Mbabazi, le porte-parole du RIB.
Paradé jeudi devant les médias, M. Ndayizera a déclaré n'être "jusqu'à présent, pas au courant des raisons pour lesquelles (il a) été arrêté, ni des accusations qui pèsent sur (lui)".
Il encourt une peine de 20 ans de prison s'il est reconnu coupable aux termes de la loi antiterroriste rwandaise.
L'Organisation rwandaise de la presse espère que l’accusé bénéficiera d'un procès équitable. Toutefois, elle déclare ne pas pouvoir s'impliquer dans le dossier car les accusations ne sont pas, selon elles, liées à son travail de journaliste.
Le service radio de la BBC en kinyarwanda est suspendu depuis 2014 au Rwanda, après que la BBC-télévision au Royaume-Uni eut diffusé un documentaire accusant le chef de l'État rwandais Paul Kagame d'avoir été impliqué dans l'attentat de 1994 contre l'avion du président d'alors, Juvénal Habyarimana.
Cet attentat est considéré comme le déclencheur du génocide de 1994 qui fit 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi, mais aussi parmi les Hutu modérés.
Réélu en août 2017 pour un troisième mandat de sept ans, M. Kagame, homme fort du Rwanda depuis 1994, est crédité de l'important développement d'un pays exsangue au sortir du génocide. Il est aussi régulièrement accusé de bafouer la liberté d'expression et de museler toute opposition.
Le RIB a été créé en début d'année pour prendre en charge la mission d'enquête de la police.