"L'opération s'est déjà soldée par la saisie de plus de 300.000 litres d'essence et de gasoil dans la ville de Niamey", a déclaré à la télévision le responsable de l'opération, le colonel Moumouni Bana Moussa.
Des points de ventes "illicites" de carburant ont été "démantelés" et des contrevenants "ont été appréhendés", lors de l'opération, baptisée "Zéro point de vente illégal" de carburant, menée dans la capitale et ses environs, a-t-il précisé.
L'opération entrera "dans sa phase ultime" dans les prochains jours pour s'attaquer aux "poches de résistance", a promis le colonel Bana Moussa.
A Niamey, des détaillants vendent régulièrement de l'essence de contrebande, s'installant même à proximité des stations-service.
Le Niger est devenu en 2011, un modeste producteur de pétrole avec quelque 20.000 barils jours. Mais les autorités sont préoccupées par l'ampleur de la contrebande de carburant en provenance du Nigeria voisin, premier producteur de brut du continent.
Ce carburant frauduleusement importé coûte souvent deux fois moins cher qu'à la pompe, où l'essence est vendue au Niger 540 FCFA (82 centimes d'euros) le litre.
En janvier 2006, plus de 200 personnes ont été blessées dans l'explosion d'un dépôt de carburant de contrebande dans la ville de Maradi, la capitale économique du pays, proche du Nigeria.
D'influents commerçants et hommes politiques ont été accusés d'être les organisateurs de ce trafic, qui ferait perdre au Trésor nigérien plusieurs milliards de francs CFA par an en taxes et impôts.
Avec AFP