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Idriss Déby plaide pour la transformation locale des produits agricoles


Vue des particpants au salon africain de l'agriculture, le 25 octobre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
Vue des particpants au salon africain de l'agriculture, le 25 octobre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, une quarantaine des pays africains réfléchissent sur la transformation des chaines de valeurs agricoles en Afrique, face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires, à l’occasion du selon africain de l’agriculture dont les travaux ont pris ce vendredi à N’Djamena.

La rencontre a vu une bonne participation des grandes entreprises, associations et institutions nationales et internationales œuvrant dans le domaine des productions agro-sylvo-pastorales.

C’est une occasion pour ces organisations continentales de montrer leurs potentialités à travers leurs produits agricoles. Une manière de pousser les chefs d’Etats Africains à valoriser le secteur afin de relever les défis actuels de développement et de lutter contre la pauvreté dans la sous-région.

Pour le président tchadien Idriss Déby Itno, le Tchad est potentiellement riche.

"Le Tchad dispose d’importantes potentialités dans le secteur agricole. La nature a pourvu le pays des terres riches et fertiles, des terres arables estimées à 38 millions d’hectares, soit 30% du territoire national. En sus, l’eau pour le travail de la terre est abondante. Dans certaines régions du pays l’eau se trouve même à fleur du sol", a-t-il déclaré.

Le Tchad est très bien placé pour nourrir toute l’Afrique s’il y a une bonne politique de l’agriculture qui dépend des aléas climatiques.

"Depuis le Lac-Tchad, quand on regarde jusqu’au Salamat à la frontière Est du Tchad, il y a des étendues des plaines cultivables. Il s’suffit tout simplement de passer à la phase d’une agriculture plus organisée en maitrisant (...) le cycle hydrologique et pluviométrique de manière à ce qu’on puisse même faire de culture de contre saison", ajoute-t-il.

Dr Djimadoum Nambatigar, géologue, le 15 mars 2019. (VOA/André Kodmadjingar)
Dr Djimadoum Nambatigar, géologue, le 15 mars 2019. (VOA/André Kodmadjingar)

Djimadoum Nambatingar, géologue de formation, estime qu'ilil faut non seulement revoir le système de production agricole mais aussi penser à des structures de transformation des produits locaux.

"On doit absolument mettre sur place des chaines de transformations structurelles pour pouvoir transformer nos matières premières ici sur place, contrairement à ce qui se passe toutes les matières premières de l’Afrique sont convoyées vers l’extérieur".

Dr Succès Masra président du mouvement les transformateurs, le 15 mars 2019. (VOA/André Kodmadjingar)
Dr Succès Masra président du mouvement les transformateurs, le 15 mars 2019. (VOA/André Kodmadjingar)

Dr Succès Masra du mouvement les transformateurs, estime que pour transformer les matières premières, il y a des conditions élémentaires de base qu’il faut d’abord réunir.

"L’Afrique a besoin déjà d’avoir de l’énergie pour pouvoir transformer. Et pourtant nous avons de l’or blanc entre les mains à travers le coton", explique-t-il.

"Mais c’est valable pour tous les autres produits agricoles que nous exportons de façon brute. Parce que nous n’avons pas pris le soin de rendre compétitives nos industries, par ce que nous n’avons même pas donné de l’énergie et le drame ... (est que) nous sommes derniers en matière d’énergie mais aussi l’accès à l’internet tout cela peut nous permettre demain de vendre nos produits à partir du Tchad. Mais nous sommes un pays qui prend le soin de fermer l’internet donc tout se tient. On n’a même donné au président actuel un mandat, appelé mandat rural, où est le bilan de ce mandat ? Et on semble maintenant nous dire qu’il faut simplement passer à la transformation des chaines de valeurs agricoles", se désole-t-il.

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