Des dirigeants catholiques et évangéliques ont récemment interpellé le Congrès des États-Unis pour demander aux élus de voter sans délai la réforme de la loi sur l'immigration, au nom de la « dignité humaine ». Mais certains experts évoquent également l’atout économique que représentent les immigrés.
Le Sénat à majorité démocrate a approuvé en juin 2013 un projet de loi ouvrant la voie à une éventuelle naturalisation des quelques 11 millions de sans-papiers aux États-Unis. Mais la Chambre des représentants, à majorité républicaine, n’a pas donné suite au projet.
Le coût humain et économique de l’immigration illicite est immense, affirme Guillermo Cantor, analyste à l’institut Immigration Policy Center. « Ce qu’on oublie parfois, c’est que cela aurait d’énormes avantages économique pour le pays », affirme M. Cantor.
Un argument qui ne convainc pas le sénateur Jeff Sessions, un républicain. « Comment pouvons-nous voter pour un projet de loi qui, selon le bureau du budget du Congrès ( Congressional Budget Office ou CBO ), réduira les salaires moyens aux Etats-Unis pendant 12 ans? », s’interroge le sénateur Sessions.
A noter néanmoins que dans un rapport, le CBO a seulement parlé d’une réduction dans les revenus d’un dixième d’1 % d’ici à 2023, et cela, parce que les salaires perçus par les ouvriers peu qualifiés seraient intégrés dans la moyenne, une fois qu’ils seraient régularisés. Dix ans après, montrent les calculs du CBO, les salaires augmenteraient d’environ un demi pour cent, soit plus que ce ne serait le cas en l’absence de réformes.
Mais ce n’est pas tout, fait valoir Marc Rosenberg de l’Institut des politiques migratoires ( le Migration Policy Institute ).
« La régularisation aiderait probablement l'économie américaine. On intégrerait également plus de gens dans le système, donc cela aurait probablement un impact fiscal bénéficiaire, les gens payant plus d'impôts. A long terme cependant, les immigrants illicites qui sont régularisés deviendront également éligibles à recevoir des services supplémentaires. Donc l'impact budgétaire a des avantages et des inconvénients », explique M. Rosenberg.
Mais pour Marguerite Telford du Center for Immigration Policy, régulariser les sans-papiers rapporterait nettement plus que de les maintenir dans l’ombre.
« Si vous considérez que 36 % des immigrants souscrivent à au moins un programme d’aide sociale, et si vous considérez combien cela coûte, combien de temps alors pouvons-nous nous permettre de payer ? » demande Mme Telford.
Le taux de chômage était de 6,7% en février aux Etats-Unis, et Mme Telford préconise de réduire de moitié le nombre d’immigrants légaux, aujourd’hui chiffré à 1,1 millions par an. C’est trop généreux, dit-elle. Mieux vaudrait choisir les candidats à l’immigration plus soigneusement, notamment parmi les lauréats des universités américaines.
Le Sénat à majorité démocrate a approuvé en juin 2013 un projet de loi ouvrant la voie à une éventuelle naturalisation des quelques 11 millions de sans-papiers aux États-Unis. Mais la Chambre des représentants, à majorité républicaine, n’a pas donné suite au projet.
Le coût humain et économique de l’immigration illicite est immense, affirme Guillermo Cantor, analyste à l’institut Immigration Policy Center. « Ce qu’on oublie parfois, c’est que cela aurait d’énormes avantages économique pour le pays », affirme M. Cantor.
Un argument qui ne convainc pas le sénateur Jeff Sessions, un républicain. « Comment pouvons-nous voter pour un projet de loi qui, selon le bureau du budget du Congrès ( Congressional Budget Office ou CBO ), réduira les salaires moyens aux Etats-Unis pendant 12 ans? », s’interroge le sénateur Sessions.
A noter néanmoins que dans un rapport, le CBO a seulement parlé d’une réduction dans les revenus d’un dixième d’1 % d’ici à 2023, et cela, parce que les salaires perçus par les ouvriers peu qualifiés seraient intégrés dans la moyenne, une fois qu’ils seraient régularisés. Dix ans après, montrent les calculs du CBO, les salaires augmenteraient d’environ un demi pour cent, soit plus que ce ne serait le cas en l’absence de réformes.
Mais ce n’est pas tout, fait valoir Marc Rosenberg de l’Institut des politiques migratoires ( le Migration Policy Institute ).
« La régularisation aiderait probablement l'économie américaine. On intégrerait également plus de gens dans le système, donc cela aurait probablement un impact fiscal bénéficiaire, les gens payant plus d'impôts. A long terme cependant, les immigrants illicites qui sont régularisés deviendront également éligibles à recevoir des services supplémentaires. Donc l'impact budgétaire a des avantages et des inconvénients », explique M. Rosenberg.
Mais pour Marguerite Telford du Center for Immigration Policy, régulariser les sans-papiers rapporterait nettement plus que de les maintenir dans l’ombre.
« Si vous considérez que 36 % des immigrants souscrivent à au moins un programme d’aide sociale, et si vous considérez combien cela coûte, combien de temps alors pouvons-nous nous permettre de payer ? » demande Mme Telford.
Le taux de chômage était de 6,7% en février aux Etats-Unis, et Mme Telford préconise de réduire de moitié le nombre d’immigrants légaux, aujourd’hui chiffré à 1,1 millions par an. C’est trop généreux, dit-elle. Mieux vaudrait choisir les candidats à l’immigration plus soigneusement, notamment parmi les lauréats des universités américaines.