La décision est venue du Comité central de ce parti qui siégeait en session extraordinaire. Il a donné suite au verdict du comité d’investiture des candidats du PCT à ce scrutin. Sans surprise, Sassou N’Guesso, seul en lice, a été retenu pour portera l’étendard du PCT à l’élection présidentielle.
A 78 ans, dont 39 passés à la tête du Congo, Sassou N’Guessi n’a toujours pas donné suite à tous ces appels faits par ses partisans à son endroit. Le congrès du parti tenu en décembre 2019 l’avait déjà choisi comme son « candidat naturel », alors qu’en décembre dernier, 17 formations de la majorité présidentielle faisaient à nouveau écho de cet appel à candidature.
Esther Gayama Ahissou qui lisait la déclarait du parti a appelé "les militants et sympathisants du PCT à donner leurs suffrages au candidat Denis Sassou N’Guesso dès le premier de l’élection présidentielle de mars 2021".
Juste après l’annonce de cette investiture, les réactions ne sont pas fait attendre dans les rues de Brazzaville. "Ces élections ne servent à rien car elles n’apporteront rien au peuple congolais", a indiqué l’activiste citoyen Christ Dongui.
Selon le Politologue Constant Ebara Pea qui prépare une thèse de doctorat sur le PCT, ce parti n’a pas encore les moyens de se donner un autre candidat que le président sortant.
"Le président Sassou est celui qui donne la légitimité au PCT, c’est lui qui l’entretient et qui le finance. Il n’est donc pas possible pour les membres de ce parti de voir quelqu’un d’autre que lui", a-t-il expliqué.
Il a ajouté que le Congo était un pays où "les hommes sont confondues avec les institutions".
L’opposition conteste la transparence du processus électoral
Mais, à l’opposition, l’investiture de Denis Sassou N’Guesso est le moindre de ses soucis. Elle continue en effet de réclamer un processus électoral démocratique et transparent.
"Nous demandons au président Sassou qui a été investit par son parti de changer de logiciel. Ce qu’ils font, c’est une honte, parce que tout le monde sait que les élections ne seront pas transparentes", a dénoncé le président de ‘Unis pour le Congo’, Paulin Makaya qui accuse le PCT "de vouloir s’imposer par la force".
Pour Patrick Erick Mampouya du parti MUST, le peuple congolais se prépare à passer cinq autres années difficiles. "Je suis triste et peiné de voir que c’est encore cinq ans de perdu", a-t-il déploré.
Mais le jeune candidat Dave Uphrem Mafoula estime qu’il n’est plus temps de faire marche en arrière, mais d’affronter le candidat du PCT. Il a exhorté le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que les élections se déroulent dans les bonnes conditions de transparence.
La semaine dernière, le gouvernement a lancé l’opération de révision de la liste électorale, là aussi, à la contestation de l’opposition, qui souhaite le recensement de la population.