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Schisme au sein d'un mouvement armé peul du centre du Mali


L’armée présente des membres d'un groupe armé capturés à Kidal, 13 juillet 2016.
L’armée présente des membres d'un groupe armé capturés à Kidal, 13 juillet 2016.

Le vice-président du mouvement armé peul Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), Sidi Bécaye Cissé, annonce avoir rejoint le processus de paix avec près de 200 combattants.

L’annonce consacre une scission au sein de ce mouvement politico-armé de défense du centre du Mali, créé en juin et qui vise à protéger la communauté peule contre l'armée et les milices.

L’ANSIPRJ se dit "non jihadiste et non indépendantiste". Il avait revendiqué en juillet une attaque contre une base de l'armée malienne, dans le centre du pays, où 17 soldats avaient péri. Mais l'attaque avait aussi été revendiquée par un autre mouvement armé, le groupe jihadiste malien Ansar Dine.

"Désormais, il y a une scission au sein de l'ANSIPRJ. Avec près de 200 combattants j'ai décidé de rejoindre le processus de paix", a déclaré Sidi Bécaye Cissé, faisant état de "divergences" avec le président du mouvement, Oumar Aldjana.

Sidi Bécaye Cissé a notamment accusé Oumar Aldjana de "négocier avec les présumés jihadistes du centre" du Mali.

Interrogé par l'AFP, Oumar Aldjana a démenti "toute accointance avec les jihadistes". "Cissé n'était plus dans la ligne du mouvement. C'est son choix de partir", a-t-il affirmé.

Selon les observateurs, un problème de leadership entre les deux premiers responsables de ce mouvement armé peul pourrait expliquer la scission au sein du groupe.

Le Mali, vaste pays désertique sahélien, est plongé dans l'instabilité politique depuis 2012. Des groupes touareg et peul notamment contestent l'autorité de l'Etat malien, qui lutte aussi contre une guérilla jihadiste.

Des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012, avant d'en être en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 de l'accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l'application accumule les retards.

Avec AFP

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