Un homme d'environ 70 ans est cependant décédé dans la localité de Tolentino, vraisemblablement d'une crise cardiaque, ont annoncé dans la nuit les carabiniers.
Dans la nuit et sous la pluie, la protection civile a pris en charge des centaines de personnes chassées de chez elles par le séisme, même si beaucoup d'autres ont préféré rester dans leur voiture, paniquées par les secousses allant jusqu'à 4,6 qui se sont succédé.
Selon l'Institut national de géophysique et vulcanologie (INGV), une soixantaine de secousses au total ont été enregistrées depuis le premier séisme qui s'est produit peu après 17H00 GMT.
"Les dégâts sont importants, mais pour l'instant aucune opération de recherche et de secours n'est engagée sur les écroulements", a précisé la protection civile dans un communiqué.
Alors que la pluie avait cessé au petit matin, les secouristes attendant la lumière du jour pour commencer à évaluer l'état des habitations et des nombreux bâtiments historiques de ces villages souvent touristiques.
Par mesure de précaution, les écoles de la région étaient fermées jeudi. Une cinquantaine de patients de plusieurs hôpitaux ont été évacués, de même qu'une résidence universitaire ou encore une maison de retraite. Les détenus de Camerino, dont plusieurs ont été légèrement blessés ou choqués, ont été transférés dans la grande prison de Rebbibia à Rome.
Le centre historique de Visso, près de l'épicentre, était totalement fermé par des barrières et les forces de l'ordre conseillaient aux journalistes de pas s'approcher des bâtiments, dont plusieurs étaient éventrés.
"Non, ne rentrez pas chez vous, c'est dangereux", a lancé un pompier à un vieil homme seul qui tentait de regagner sa maison au milieu de la nuit.
Selon l'institut américain Geological Survey, la première secousse, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 19h10 (17h10 GMT) près de Castel Sant'Angelo sul Nera, dans les Marches, et la deuxième, de 6,1, deux heures plus tard, à une dizaine de kilomètres plus au nord.
Les deux secousses ont été ressenties dans une grande partie de l'Italie et ont provoqué la panique jusqu'à Rome, où de nombreuses personnes sont sorties dans les rues.
Paradoxalement, la première secousse a peut-être sauvé de nombreuses vies en poussant les habitants hors de leurs maisons avant la deuxième, plus destructrice.
Avec AFP