Les 16 hommes ont été interpellés par la police lundi pour les protéger d'une foule homophobe qui avait encerclé la maison où ils se trouvaient. Ils ont ensuite été arrêtés pour infraction à la loi anti-homosexuels datant de l'époque coloniale.
Un porte-parole de la police, Fred Enanga, a déclaré qu'ils avaient été remis en liberté jeudi soir.
"La nuit dernière (mercredi) la police les a soumis à des examens anaux forcés," avait déclaré à l'AFP Franck Mugisha, directeur de l'organisation Sexual Minorities Uganda (SMUG). Ces tests sont "dégradants et inhumains", a-t-il affirmé.
Le porte-parole de la police, Patrick Onyango, avait indiqué à l'AFP "qu'à la suite de nouveaux développements fondés sur les examens médicaux, il est établi que les suspects ont été impliqués dans des actes sexuels punissables aux termes du code pénal".
Les hommes, membres d'un groupe appelés Let's Walk Together (Marchons ensemble) ont été détenus au-délà du délai de 48 heures sans audition au tribunal.
Selon l'ONG Human Rights Watch, les examens anaux constituent une technique discréditée depuis longtemps qui a pour but de déterminer si quelqu'un a eu des relations homosexuelles afin de disposer de preuves pour le poursuivre en justice.
Selon l'organisation SMUG, les attaques contre les personnes LGBT ont fortement augmenté au cours des dernières semaines depuis les déclarations du ministre ougandais de l'Ethique, Simon Lokodo, qui souhaite l'application stricte de la législation contre les homosexuels.