"Il semble que le tireur ait été inspiré par diverses sources d'informations extrémistes sur internet", a déclaré M. Obama à l'issue d'une réunion dans le Bureau ovale avec, entre autres, le directeur du FBI James Comey et le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson.
L'assaillant, Omar Seddique Mateen, 29 ans, a appelé les services d'urgence pour revendiquer son "allégeance" à l'EI avant que les policiers ne donnent l'assaut. Le groupe EI a de son côté revendiqué sur sa radio ce massacre qui a fait 49 morts.
"A ce stade, nous ne disposons pas de preuves claires indiquant qu'il était dirigé depuis l'extérieur", a déclaré M. Obama. "Il n'y a pas non plus de preuves directes indiquant qu'il faisait partie d'un complot plus vaste", a-t-il ajouté.
"Il a annoncé son allégeance à l'EI à la dernière minute mais il n'existe pas de preuve à ce stade qu'il ait été dirigé par eux", a-t-il martelé.
Evoquant une "attaque dévastatrice" pour tous les Américains, M. Obama a souligné que l'enquête était encore à un stade préliminaire
"Cela semble être similaire à ce que nous avons vu à San Bernardino, mais nous ne savons pas encore", a-t-il ajouté, évoquant cette attaque perpétrée le 2 décembre en Californie (ouest), qui a fait 14 morts.
La fusillade d'Orlando, la pire de l'histoire des Etats-Unis, a déclenché une vague d'émotion et d'hommages à travers le monde. Les dirigeants de nombreux pays ont exprimé leur "solidarité", certains s'adressant notamment à la communauté LGBT. Le pape François a exprimé son "exécration" face à la "haine insensée" du tireur.
Obama "frustré" par l'inertie du Congrès sur les armes
Le président américain Barack Obama est "frustré" par l'inertie du Congrès, contrôlé par les républicains, sur les armes à feu, a indiqué son porte-parole au lendemain de la fusillade meurtrière d'Orlando.
"Le président a été frustré, parfois même en colère, face à l'inaction du Congrès", a déclaré Josh Earnest.
Tout en reconnaissant qu'une seule loi ne permettrait pas "de mettre fin à toutes les violences", le porte-parole de la Maison Blanche a jugé qu'il y avait "un certain nombre de mesures de bon sens que le Congrès pourrait voter qui rendraient plus difficile pour tout individu d'acquérir une arme de guerre".
Depuis son arrivé au pouvoir, en janvier 2009, le président américain affiche sa volonté de durcir la législation sur ce thème, sans succès à ce jour.
Conscient que l'équilibre des forces au Congrès (où les deux chambres sont dominées par les républicains) rend toute évolution législative illusoire, M. Obama appelle désormais régulièrement les Américains à demander des comptes à leurs élus, mettant en avant des sondages favorables à une évolution des textes.
Avec AFP