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Quatre arrestations après la diffusion d'une image offensante pour le président Sall


Le président du Sénégal, Macky Sall, arrive à la cérémonie d'investiture de son homologue gambien Adama Barrow au stade de l'indépendance, à Bakau, en Gambie, 18 février 2017.
Le président du Sénégal, Macky Sall, arrive à la cérémonie d'investiture de son homologue gambien Adama Barrow au stade de l'indépendance, à Bakau, en Gambie, 18 février 2017.

Quatre personnes au total ont été arrêtées et déférées au Sénégal à la suite de la diffusion d'une image jugée offensante pour le président Macky Sall sur WhatsApp.

Parmi ces quatre personnes, membres d'un groupe sur cette application de messagerie, figure une femme, dont l'AFP avait déjà appris l'arrestation mercredi.

"Ce sont quatre personnes qui ont été déférées" mercredi après leur arrestation par la section de recherches de la gendarmerie, a affirmé à l'AFP cette source de sécurité, sans préciser leur date d'arrestation ni si d'autres pourraient suivre.

Il leur est reproché d'avoir partagé sur WhatsApp l'image jugée offensante du président Macky Sall. La femme est journaliste dans une télévision privée locale, un commerçant et un artiste font également partie des personnes arrêtées, selon des médias sénégalais.

Ces médias, qui n'ont pas publié l'image incriminée, illustrent l'affaire par la diffusion d'une "caricature" du chef de l'Etat, marchant à pas rapides, ventre rebondi avec l'inscription "#MackyOisifErrant".

Sur l'image incriminée, "l'auteur (du photomontage) a monté la tête du chef de l'Etat (Macky Sall) avec le corps d'un homme nu, allongé sur un lit", écrivait jeudi le journal privé "L'Observateur".

Un membre du groupe sur Whatsapp, "en colère" après avoir vu l'image, a ensuite anonymement saisi la gendarmerie, ajoute le journal, selon lequel les faits remontent au 27 mai.

Cette affaire survient dans un climat pré-électoral, avec la clôture dans la nuit de mardi à mercredi des listes pour le scrutin législatif du 30 juillet.

Le nombre de listes déposées a doublé par rapport aux dernières législatives en 2012, passant de 24 à 49, selon un responsable du ministère de l'Intérieur.

"Il ne s'agit pas de caricature, mais de photomontages salaces" sur le président Sall "qui ne sont pas publiables", avait indiqué mercredi à l'AFP un responsable judiciaire sous couvert de l'anonymat.

"Il y a toujours eu des caricatures (d'hommes politiques) au Sénégal et on n'a jamais arrêté personne", avait déclaré ce responsable.

Le Sénégal, un des rares pays africains à n'avoir connu aucun coup d'Etat depuis son indépendance en 1960, et qui a vécu deux alternances pacifiques, en 2000 et en 2012, est souvent vanté comme un modèle de démocratie sur le continent.

Avec AFP

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