Premier volet consacré au Sénégal avec les explications du professeur Souleymane Bachir Diagne de Columbia University de New-York.
Le professeur Diagne a, d'emblée, fait remarquer qu'en Egypte et en Tunisie, une jeunesse relativement bien formée était confrontée à des difficultés économiques. « Il y avait cette idée qu’au fond, sur le plan politique aussi, l’horizon était bouché », a-t-il noté. « Ce qu’on peut établir comme différence avec le Sénégal aujourd’hui, c’est que le Sénégal a connu des institutions démocratiques tout à fait acceptables, que ces institutions démocratiques ont connu le test de l’alternance en l’an 2000, qui est le test ultime », a expliqué le professeur Diagne.
Toutefois, a-t-il dit, « s'il y a le sentiment que le recul démocratique est bien trop accentué - il est certain que le fonctionnement démocratique a reculé de l’avis d’ailleurs de la communauté internationale – s'il y a un sentiment que le pouvoir n’est intéressé que par sa propre continuation, là, on peut imaginer évidemment des situations qui seraient des situations analogues. »