Le projet de loi portant institution d’un ticket présidentiel sera examiné ce jeudi en séance plénière par l’Assemblée nationale sénégalaise. Adopté par le gouvernement, ce projet institue l'élection simultanée du président et du vice-président en février 2012. Etant donné la composition de la représentation nationale, son adoption est donnée pour quasi-certaine par les observateurs.
Il y a péril en la demeure, estime Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste. « Abdoulaye Wade est en train de déclasser notre pays sur le plan électoral, alors que nous sommes l’une des plus vieilles démocraties », a-t-il déclaré.
Selon M. Dieng, le chef de l’Etat sénégalais veut apporter « des modifications qui feront que le ticket à l’élection présidentielle pourra être déclaré élu s’il obtient, au premier tour, plus de 25% des suffrages exprimés ». Sous cette formule, un président sera élu quand bien même 75% des Sénégalais auront voté contre lui, s’insurge le leader du PS sénégalais.
Ecoutez un entretien avec Ousmane Tanor Dieng