Ismaël Arama Ziama tire ces chiffres des statistiques officielles.
"Ces personnes fuient le climat d'insécurité qui règne dans les provinces (sud-soudanaises) frontalières avec la RDC", explique-t-il par téléphone à Isiro, capitale du Haut-Uélé où se trouve le ville de Dungu, à environ 80 km de la frontière avec le Soudan du Sud.
Selon M. Arama Ziama, les réfugiés sont "majoritairement des Soudanais du sud" en plus de quelques Congolais et autres ressortissants étrangers.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis deux ans par une guerre dans laquelle s'affrontent les forces gouvernementales du président Salva Kiir et les rebelles conduits par l'ancien vice-président Riek Machar.
Le conflit, marqué par des atrocités attribuées aux deux camps, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de 2,2 millions de personnes de chez elles.
Un accord de paix avait été signé le 26 août 2015, mais les combats n'ont jamais vraiment cessé en dépit de ce texte.
Le 15 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait renouvelé le mandat de sa mission au Soudan du Sud (Minuss), le prolongeant jusqu'au 31 juillet 2016, en renforçant quelque peu ses effectifs et ses moyens d'action afin de protéger les civils.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon devra présenter un plan d'action au Conseil d'ici le 15 janvier pour ramener la paix au Soudan du Sud.
Avec AFP