Ces sept ONG "dénoncent fermement la mesure inopportune et impopulaire prise par le gouvernement congolais demandant au Conseil européen de rappeler M. Bart Ouvry", chef de la délégation de l'UE en RDC, écrivent-elles dans un communiqué.
"A travers cette mesure, le gouvernement congolais prouve une fois de plus sa tolérance et son soutien à l'impunité des auteurs des violations des droits de l'homme et d'entraves au processus électoral", visés par les sanctions européennes.
Les sept ONG invitent le gouvernement à "revenir sur sa mesure demandant au Conseil européen de rappeler le chef de la délégation de l'Union européenne en RDC, Bart Ouvry".
Jeudi, Kinshasa a enjoint à l'UE de rappeler dans les "48 heures" son représentant en RDC, une mesure de rétorsion après le maintien des sanctions européennes visant 14 personnalités congolaises, dont le candidat du pouvoir à l'élection présidentielle, l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.
L'UE a jugé cette mesure "totalement injustifiée" et "contreproductive".
Elle avait décidé le 10 décembre de prolonger pour un an, jusqu'à décembre 2019, ses sanctions visant 14 responsables du régime du président congolais Joseph Kabila accusés de violations des droits de l'homme et d'entraves au processus électoral en cours.
Les élections générales prévues dimanche en RDC doivent désigner le successeur du président Joseph Kabila contraint de se retirer d'après la Constitution.
Les élections ont déjà été reportées trois fois depuis le dernier mandat constitutionnel de M. Kabila en 2016.
Le dernier report, d'une semaine, a été annoncé in extremis le 20 décembre par la commission électorale, trois jours avant le vote prévu le 23 du même mois.