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Julius Maada Bio, l'ex-putschiste qui a rendu le pouvoir aux civils en Sierra Leone


Julius Maada Bio, dans le quartier général de son parti dans le quartier Goderich à Freetown, le 7 mars 2018. (J. Patinkin / VOA)
Julius Maada Bio, dans le quartier général de son parti dans le quartier Goderich à Freetown, le 7 mars 2018. (J. Patinkin / VOA)

En 1992, il faisait partie d'un groupe de jeunes soldats emmenés par le capitaine Valentine Strasser, alors âgé de 25 ans, qui ont renversé le régime répressif de Joseph Momoh, accusé d'avoir créé les conditions qui ont plongé le pays dans la guerre civile (1991-2002).

Par la suite, Julius Maada Bio présentera ses excuses pour l'exécution d'une vingtaine de personnes lors de ce coup d'Etat.

Au début de l'année 1996, alors que les divisions s'amplifient au sein de la junte au pouvoir, dont il est le numéro deux, il renverse Valentine Strasser.

Mais il rétablit rapidement le multipartisme et accepte de remettre le pouvoir en mars 1996 au président fraîchement élu, Ahmad Tejan Kabbah, ce qui lui vaut les louanges de la communauté internationale.

>> Lire aussi : Sierra Leone: Samura Kamara, l'héritier

Julius Maada Bio part ensuite à l'étranger parfaire ses études, notamment aux Etats-Unis, où il décroche un diplôme en Relations internationales.

Il se lance en politique en 2005 au sein du SLPP, dont il devient rapidement la figure de proue.

Connu pour son franc-parler, il a qualifié d'"arnaques" les projets d'infrastructures financés par la Chine que privilégie le parti au pouvoir.

Son adversaire au second tour, Samura Kamara, qui fait lui-même face à des soupçons de corruption, l'a accusé d'avoir détourné 18 millions de dollars lors de son bref passage à la tête de l'Etat en 1996.

>> Lire aussi : Suspense pour le second tour de la présidentielle en Sierra Leone

Le 25 mars, à la veille de la reprise du processus électoral, il a menacé d'appeler ses partisans à descendre dans la rue, accusant le président Koroma de "pousser la Sierra Leone au bord du chaos" par des manoeuvres dilatoires pour empêcher la tenue du second tour, initialement prévue le 27 mars.

Avec son épouse, Fatima, il a lancé en 2014 une fondation pour venir notamment en aide aux enfants défavorisés, aux femmes et à la jeunesse.

Avec AFP

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