Samedi, les islamistes ont tué quatre miliciens en plein jour et enlevé deux autres miliciens à l'extérieur de la ville de Maiduguri.
Les victimes étaient en train de chasser dans la brousse près d'un camp pour personnes déplacées près du village de de Dalori, a précisé le milicien Babakura Kolo. "Deux autres sont portés disparus et nous pensons qu'ils ont été enlevés par les terroristes".
Les jihadistes présumés, qui circulaient en moto, ont attaqué les miliciens et se sont emparés de six personnes, selon un autre milicien, Musa Ari. Un groupe de miliciens les a suivis dans la brousse et a retrouvé les corps. "Tous les quatre avaient été égorgés".
Au cours d'une autre attaque samedi soir, deux autres miliciens ont été tués après que deux femmes kamikazes se sont fait exploser dans la ville de Konduga, selon des miliciens. "L'une des assaillantes a déclenché ses explosifs près d'un groupe de miliciens, qui étaient de garde, une fois qu'on leur a demandé de présenter leurs papiers", a déclaré le milicien Ibrahim Liman.
"Un couvre-feu avait été instauré pour les femmes dans cette ville après une série d'attentats-suicides".
Ces deux attaques illustent la vulnérabilité des communautés rurales du nord-est du Nigeria au moment où les autorités encouragent les personnes déplacées à cause du conflit avec Boko Haram à revenir chez eux.
Lundi dernier, des jihadistes de Boko Haram circulant en moto avaient tué six agriculteurs qui travaillaient la terre dans le village d'Amarwa, près de Maiduguri, pour préparer la saison des pluies.
Les jihadistes ont intensifié récemment les attentats-suicides à la bombe dans Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, et aux alentours. Le campus de l'université a été attaqué à plusieurs reprises.
Le conflit avec Boko Haram a tué 20.000 personnes et déplacé des millions de Nigérians, provoquant une crise alimentaire dans la région.
Avec AFP