"Six personnes, parmi lesquelles il y a des combattants de notre mouvement et des civils de notre communauté, ont été assassinées dimanche lors d'une attaque d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) entre les localités de Goundam et de Douekiré", a déclaré à l'AFP Azarok Ag Inaborchad, président du Congrès pour la justice dans l'Azawad (CJA).
"Nous, nous sommes pour la paix, et nous sommes dans le processus de paix. Ce sont les ennemis de la paix qui ont organisé l'attaque contre nous. Il y a aussi au moins un porté disparu", a ajouté le chef du CJA, qui représente la communauté touareg des Kel Ansar, implantée dans le nord-ouest du Mali.
Selon une source de sécurité malienne, les assaillants, auteurs "d'au moins six assassinats dimanche dans la région de Tombouctou, avaient deux objectifs: saboter le processus de paix, et rechercher un important responsable du CJA".
Plusieurs blessés ont été enregistrés après cette "attaque surprise", selon la même source.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Avec AFP