"La police a tiré sur nos militants faisant six blessés alors que nous avions l'autorisation de tenir notre meeting", a déclaré à l'AFP le député Delly Sesanga, président de l'Envol, parti membre du Rassemblement de l'opposition.
Il a affirmé que lui-même avait été "agressé et séquestré pendant plus de 3 heures".
La police a simplement "tiré en l'air pour disperser un attroupement qui n'avait pas reçu l'autorisation de la mairie de Kenge", a pour sa part affirmé Emery Kaputa Vita, vice-gouverneur de la province de Kwango où est située la ville de Kenge, à 270 kilomètres de Kinshasa.
Le Rassemblement de l'opposition et des mouvements citoyens sont opposés au calendrier électoral publié par la commission chargée d'organiser des élections en RDC.
Il prévoit que la présidentielle se tiendra le 23 décembre 2018, prolongeant de fait d'un an le mandat de Joseph Kabila à la tête du pays.
Les partis et mouvements opposés au maintien au pouvoir du président Kabila mobilisent la population en vue d'obtenir son départ au plus tard le 31 décembre 2017.
Jeudi, l'Union européenne, les États-Unis, la Suisse et le Canada s'étaient déclarés "préoccupés" par l'état des libertés d'expression et de réunion en RDC, au lendemain d'une journée de mobilisation fortement contenue par les autorités.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d'après l'actuelle Constitution, qui l'autorise à demeurer au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur.
Avec AFP