Le groupe militant islamiste al-Shabab a fait savoir que qu’il ne permettra pas aux organisations caritatives d’acheminer l’aide alimentaire dans les régions somaliennes touchées par la famine. Le groupe qualification de « propagande » la déclaration, par l’ONU, de l’état de famine dans deux zones sous son contrôle.
Cette semaine, l’ONU a fait de la famine dans le Sud de la région de Bakool et dans le Lower Shabelle, affirmant que près de la moitié de la population somalienne à besoin d’une aide d’urgence. Lui emboitant le pas, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, vendredi, que cinq autres régions de la Somalie sont au bord de la famine.
Jeudi, le porte-parole d’al-Shabab, Sheikh Mohamoud Rage, a accusé l’Onu d’exagérer la gravité de la situation pour des saisons politiques. Al-Shabab, a-t-il dit, permettra uniquement aux organisations présentes dans les zones sous son contrôle d’accroître leur assistance alimentaire, mais n’autorisera pas le retour de celles que le groupe a bannies. Sheikh Mohamoud Rage n’a pas précisé quelles organisations sont concernées.
Pour sa part, le HCR a indiqué, vendredi, qu’un taux de mortalité élevé continue d’être observé chez les Somaliens affamés qui arrivent dans des camps en Ethiopie et au Kenya.
Malgré les menaces d’al-Shabab, Christina Lionnet, porte-parole de l’ONG Action contre la faim au Kenya, se veut optimiste. « Je pense qu’il ya de l’espoir et que nous ferons tout pour que l’accès de l’aide soit possible à destination de ces personnes qui en ont vraiment tout à fait besoin », a-t-elle assuré.