Après le président somalien, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, qui a officiellement annoncé mardi, 19 juillet, que la famine avait gagné son pays, c’est au tour de l’ONU de reconnaitre la gravité de la crise. Le terme de famine est une fois de plus lancé, alors qu’il n’est généralement employé que lorsque les taux de malnutrition sont supérieur à 30 %.
A Nairobi, la capitale du Kenya, Mark Bowden, coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU pour la Somalie, a ainsi annoncé que les régions de Bakool et de Lower Shabelle sont frappées par la famine. Elle pourrait se propager si des mesures ne sont pas prises, a –t-il averti. Pour la Somalie seulement, il évalue à 300 millions de dollars l’aide nécessaire pour les deux mois à venir.
Il ajoute que des dizaines de milliers de Somaliens sont probablement déjà morts de faim.
Depuis Washington, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a d’ores et déjà promis une aide supplémentaire de 28 millions de dollars, en plus des 431 millions déjà distribués dans la région.
L’ONU estime que la sécheresse dans l’Est de l’Afrique laisse plus de 11 million de personne dans le besoin d’une aide d’urgence. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture lance donc un appel aux dons de la communauté internationale. Une aide de 120 millions de dollars est ainsi demandée. Plus de la moitié de l’aide sera distribuée en Somalie et le reste sera reparti entre l’Ethiopie, le Kenya et l’Ouganda.
Cliquez sur le lecteur ci-dessous pour un reportage sur la Somalie, présenté par Michèle Joseph.