La fusillade a été suivie quelques minutes plus tard de l'explosion d'une voiture piégée, à Mogadiscio, la capitale somalienne, selon la police et des témoins.
"Quatre civils sont morts dans l'explosion et neuf autres sont blessés", a déclaré un responsable de la police, Mohamed Liban, précisant que l'endroit était bondé de monde.
"L'un des civils tués travaillait dans un magasin proche. La zone a été dévastée et plusieurs véhicules garés à côté ont aussi été endommagés", a indiqué un témoin, Mumin Hassan.
"Il y a eu des tirs venus d'une voiture" sur la route Maka Al-Mukarama, très fréquentée, qui mène au palais présidentiel, et quand la police est arrivée sur place "une voiture bourrée d'explosifs" a sauté, a décrit Ahmed Abdiweli, un autre responsable de la police.
Des hommes armés arrivés en voiture ont ouvert le feu sur un responsable du gouvernement somalien, déclenchant une riposte nourrie des gardes du corps de cet officiel, qui aurait été blessé dans l'attaque, selon des témoins.
"Au moins dix minutes plus tard, il y a eu une énorme explosion dans la même zone et j'ai vu plusieurs personnes grièvement blessées", a indiqué un autre témoin, Abdi Mudey.
L'attaque n'a pas été immédiatement revendiquée, mais les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, mènent régulièrement ce genre d'opérations à Mogadiscio.
Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.
Avec AFP